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163 détenus s’évadent d’une prison camerounaise

Cent soixante-trois détenus de la prison centrale de Ndop dans le Nord-ouest anglophone en butte à des revendications sécessionnistes, se…

Cent soixante-trois détenus de la prison centrale de Ndop dans le Nord-ouest anglophone en butte à des revendications sécessionnistes, se sont évadés dans la nuit de samedi à dimanche suite à une attaque dudit pénitencier perpétrée par des milices sécessionnistes, rapporte ce dimanche la radiotélévision publique camerounaise (CRTV).Selon le préfet du département de Ngoketunjia William Benoît Emvoutu Mbita, des assaillants estimés à plus d’une « cinquante de personnes » qui « tiraient de partout », ont pu « défoncer les portes de la prison avant de mettre le feu à tous les bâtiments ».

Au cours de cette attaque, 163 détenus ont pu s’échapper, malgré l’arrivée des renforts.

« Nous avons immédiatement mobilisé les renforts constitués par des gendarmes et des militaires. Mais favorisés sans doute par l’obscurité, les détenus ont pu s’échapper », a déclaré l’autorité administrative.

Aux dernières nouvelles, aucun détenu n’a pu être rattrapé, ce qui fait dire aux autorités que « plusieurs d’entre eux se cachent parmi la population » à qui les autorités demandent de collaborer en donnant des informations pouvant permettre de mettre la main sur les fugitifs.

D’après des témoignages concordants, les édifices ont été complètement consumés après que « des assaillants ont versé du carburant autour des bâtiments pénitenciers avant d’y mettre le feu ».

C’est la première fois depuis le déclenchement de la crise anglophone fin 2016 qu’un nombre aussi important de prisonniers réussit à s’évader à la suite de l’attaque d’un établissement carcéral.

Les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest sont troublées depuis deux ans, lorsque des partisans de la sécession de ce territoire qui représente 20% de la population du Cameroun ont lancé la lutte armée pour « l’indépendance » de leur terroir qu’ils ont baptisé la « République d’Ambazonie ».

Depuis le déclenchement de cette crise, près de 100 soldats ont été tués, des centaines d’édifices publics vandalisés, alors que des prises d’otages avec demandes de rançons se multiplient parmi la population locale. Prise entre deux feux que sont l’armée camerounaise et des milices sécessionnistes, elle enregistre beaucoup de morts.

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