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21 ans après, Clinton n’est plus le dernier président mis en accusation

Donald Trump est entré dans l'Histoire mercredi comme le troisième président américain à subir l'affront d'une mise en accusation au…

Donald Trump est entré dans l’Histoire mercredi comme le troisième président américain à subir l’affront d’une mise en accusation au Congrès. Il y a 21 ans, jour pour jour ce jeudi, Bill Clinton l’avait précédé.

– Un vote historique à la Chambre –

Les rôles étaient inversés ce samedi 19 décembre 1998: le président était un démocrate mis en accusation par les républicains à la Chambre des représentants dans un retentissant scandale de moeurs. Les élus du Grand Old Party reprochaient à Bill Clinton, 52 ans à l’époque, d’avoir menti sur la teneur de sa relation avec Monica Lewinsky, stagiaire de la Maison Blanche. La chambre basse adopta alors deux articles d' »impeachment », l’un pour parjure, le second pour entrave à la justice.

– Deux discours aux antipodes –

Au moment de son « impeachment », Donald Trump, en colère, haranguait une foule de partisans, dans un meeting de campagne dans le Michigan. Vingt-et-un an plus tôt et dans un style bien différent, M. Clinton arrivait dans les jardins de la Maison Blanche pour prendre la parole, quelques heures après sa mise en accusation. Le président, qui paraissait fatigué mais néanmoins combatif, comme l’écrit à l’époque l’AFP, était entouré de son épouse Hillary Clinton – future adversaire malheureuse de Donald Trump en 2016 -, de son vice-président Al Gore et de parlementaires démocrates.

« J’ai accepté ma responsabilité pour les erreurs de ma vie personnelle », disait Bill Clinton, en costume sombre et chemise claire, excluant néanmoins toute démission.

Le soir même, le natif de Hope en Arkansas, revenait à la télévision, dans son costume de chef des armées, pour annoncer la fin de frappes militaires américano-britanniques contre l’Irak afin d’empêcher Bagdad de se munir d’armes de destruction massive.

– Acquittement au Sénat –

Donald Trump n’a qu’une hâte, l’ouverture de son procès au Sénat où il est quasiment assuré, grâce à la majorité républicaine, d’être acquitté.

Au siècle précédent, le mari d’Hillary Clinton avait été exonéré à l’issue de son procès au Sénat et les élus républicains n’avaient même pas réussi à obtenir une majorité simple de 51 voix sur 100. 67 voix étaient nécessaires pour destituer Bill Clinton.

« Je veux dire à nouveau au peuple américain que je suis profondément désolé », avait ensuite déclaré le président.

Si la probabilité d’une destitution de Donald Trump est, sauf coup de théâtre, presque nulle, celle de voir le 45e président des Etats-Unis faire amende honorable l’est tout autant.

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