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A Londres, les aubaines avant Noël du marché aux viandes de Smithfield

Vingt livres (22 euros) la dinde de 8 kg ? "Incroyable!" : comme à chaque veille de Noël, les amateurs…

Vingt livres (22 euros) la dinde de 8 kg ? « Incroyable! » : comme à chaque veille de Noël, les amateurs de bonnes affaires se sont retrouvés lundi au marché londonien de Smithfield pour la traditionnelle vente de viandes à prix cassés.

Sam Thompson n’en revient toujours pas : il n’a déboursé que 10 livres (16,7 euros) pour une généreuse pièce d’agneau, soit « un cinquième » du prix dans le commerce.

« C’est ce qu’il y a de mieux comme qualité », assure ce plombier de 39 ans. « Ce que vous trouvez dans les supermarchés, c’est n’importe quoi. Ici, vous avez de la viande anglaise de bonne qualité ».

A l’instar de Sam, plusieurs centaines de personnes en quête de bonnes affaires ont arpenté lundi matin le Smithfield Market, un magnifique marché couvert réalisé par l’architecte victorien Horace Jones dans la deuxième moitié du XIXe siècle et habituellement réservé au commerce de gros.

Certains s’y sont rendus en famille, bonnets de Noël sur la tête, d’autres ont carrément apporté des sacs de voyage pour emporter un maximum de victuailles avant les fêtes, tandis que des bouchers en tablier blanc allaient et venaient les bras chargés de quartiers de viande.

C’est le boucher Greg Lawrence, le président de l’Association des commerçants de Smithfield Market, qui mène la vente, haranguant la foule à coups de slogans accrocheurs et de prix défiant toute concurrence.

« Préparez la monnaie ! », lance-t-il en présentant de « fantastiques dindes » de 8 kg à 20 livres pièce, un prix « incroyable ».

L’apparition des grasses volailles, dûment déplumées et enveloppées dans des sacs en plastique transparents, fait immédiatement se lever vers le ciel des dizaines de mains brandissant des billets de banque. « Par ici, par ici ! », crie un homme espérant attirer l’attention du boucher.

Devant le succès de la vente, Greg Lawrence finit par écouler son stock en jouant les dernières dindes à… pile ou face.

La vente de lundi était peut-être l’une des dernières avant la reconfiguration du site. Le Smithfield Market pourrait en effet rejoindre dans quelques années un projet de vaste marché dans l’est de Londres, sur le modèle de Rungis en région parisienne, a expliqué à l’AFP David Smith, le directeur des marchés au sein de City of London, la mairie locale.

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