Le Front national de libération (FNL), une coalition de groupes rebelles de la province d’Idleb et de ses environs, a nié dimanche tout retrait d’armes lourdes de la future « zone démilitarisée » prévue dans le nord-ouest syrien par un accord russo-turc.
« Il n’y a pas eu de retrait d’armes lourdes d’aucune zone ou front. Nous nions catégoriquement », a dit à l’AFP le porte-parole du FNL, Naji Moustafa.
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a auparavant fait état d’un premier retrait de chars et canons par Faylaq al-Cham, une composante du FNL, en vertu de l’accord signé le 17 septembre à Sotchi (Russie), qui prévoit la création d’une zone tampon et a permis d’écarter à court terme l’imminence d’une offensive du régime.
« Des unités de Faylaq al-Cham se retirent depuis dimanche matin (…) du sud de la province d’Alep et de la banlieue ouest de la ville » du même nom, situées « dans la zone démilitarisée » prévue par l’accord, a dit le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Interrogé par l’AFP, un porte-parole de ce groupe rebelle a aussi réfuté tout mouvement de troupes ou d’armes.
« ll n’y a eu aucun changement au niveau de l’emplacement des armes ou de redéploiement des combattants », a clamé Seif al-Raad, tout en notant que son groupe « adhér(ait) à l’accord conclu à Sotchi ».
A la suite de ces démentis, l’OSDH, qui dispose d’un vaste réseau de correspondants dans le pays en guerre, a lui maintenu que des armes avaient bel et bien été retirées.
Ces retraits d’armes ont eu lieu dans plusieurs localités, dont « Khalsa, Rachidine et Al-Mansoura », a précisé M. Rami Abdel Rahmane.
L’accord de Sotchi prévoit la création d’ici au 15 octobre d’une « zone démilitarisée » de 15 à 20 km de large, sous contrôle de la Russie et de la Turquie. Il a permis d’empêcher une offensive meurtrière du régime sur la province d’Idleb et des régions voisines.
Mais sa mise en application est soumise à la capacité –principalement d’Ankara- de faire accepter l’accord aux divers groupes rebelles et jihadistes.