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Adoption de la révision du Code électoral sénégalais

L'Assemblée nationale du Sénégal a adopté, lundi soir à Dakar, la loi portant révision du Code électoral par 111 voix…

L’Assemblée nationale du Sénégal a adopté, lundi soir à Dakar, la loi portant révision du Code électoral par 111 voix pour, 14 contre et 0 abstention, a constaté APA.Le vote est intervenu au terme de vifs débats ayant opposé les députés de la coalition Benno Bokk Yakaar (majorité) à ceux de l’opposition.

« Nous allons voter ce projet de loi avec fierté. La majorité des députés représente la majorité des Sénégalais. La majorité silencieuse c’est nous », avait promis, par exemple, le député Mor Kane Ndiaye qui, au même titre que ses collègues de la majorité, défendait le projet de loi portant modification du Code électoral.

Pour eux, le « parrainage est une demande sociale ». Parce qu’au-delà de rationaliser les candidatures à la présidentielle, ce projet de loi permettra « de connaître le Sénégal des profondeurs et doit être (ainsi) voté par tous les députés ».

Il faudra toutefois véhiculer « une bonne information. (…) Car ces réformes sont pour que le Sénégal soit mieux vu dans le monde », avait recommandé Léopold Coly.

Cependant, les élus de l’opposition se sont montrés sceptiques d’une part face à la personne du ministre de l’Intérieur, organisateur des élections, et d’autre part devant ce projet de loi.

« Nous ne voulons pas que vous organisiez l’élection présidentielle parce que vous êtes un militant de l’APR (pouvoir) », a adressé Déthié Fall, du parti Rewmi (opposition) au ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Aly Ngouille Ndiaye, venu défendre le projet de loi.

Aussi cette « loi sur le parrainage est une première sur l’histoire sociopolitique du Sénégal », a repris Aïssatou Sabara, qui déplore le fait que le gouvernement ait « imposé aux Sénégalais cette loi sans mesure d’accompagnement ».

Ainsi, le député libéral (PDS) Cheikh Mbacké a rappelé la nécessité du « dialogue » pour éviter au Sénégal de tomber dans le gouffre surtout, à cause des perspectives négatives qui guettent le pays par rapport à la production pétro-gazière.

« Beaucoup de pays entrés en conflit le sont à cause de l’organisation de mauvaises élections (…) L’élection présidentielle doit se dérouler normalement. Car les occidentaux et les lobbys ont les yeux rivés sur le Sénégal à cause du pétrole et du gaz », a-t-il dit.

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