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Afrique du Sud: cinq personnes arrêtées pour corruption sous l’ère Zuma

Cinq personnes accusées du détournement de 105 millions d'euros en Afrique du Sud ont été arrêtées mercredi à la suite…

Cinq personnes accusées du détournement de 105 millions d’euros en Afrique du Sud ont été arrêtées mercredi à la suite des révélations fracassantes faites devant une commission d’enquête sur la corruption sous le règne de Jacob Zuma.

Parmi elles figurent Patrick Gillingham, l’ex-directeur financier des services pénitentiaires, et Angelo Agrizzi, un ancien dirigeant repenti de la société Bosasa, selon les images de la chaîne d’information eNCA.

M. Agrizzi a été le mois dernier le témoin-vedette de la commission Zondo, chargée d’enquêter sur les scandales qui ont émaillé la présidence Zuma (2009-2018).

Il a raconté comment Bosasa s’était acheté de juteux contrats publics et la protection du pouvoir en graissant la patte de personnalités politiques et de hauts fonctionnaires proches du Congrès national africain (ANC) au pouvoir.

Les cinq personnes arrêtées mercredi ont été déférées devant un tribunal de Pretoria pour corruption, blanchiment d’argent et fraude, a annoncé la police judiciaire (Hawks).

« Ces arrestations de personnalités interviennent après une enquête marathon sur le détournement de près de 1,6 milliard de rands (105 millions d’euros) dans le cadre de l’attribution de marchés par les services pénitentiaires », a-t-elle ajouté.

Les accusés sont soupçonnés d’avoir « reçu et accepté » de l’argent liquide, des véhicules ou encore « des aides financières pour acquérir des propriétés », a poursuivi la police, sans dévoiler leur identité.

Tous ont été libérés après leur comparution devant le tribunal après paiement d’une caution de 20.000 rands (1.300 euros).

« C’est un pas dans la bonne direction et j’espère que ce dossier pourra se solder par une condamnation appropriée », a déclaré le patron des Hawks, Godfrey Lebeya.

Lors de son témoignage devant la commission d’enquête, Angelo Agrizzi et d’autres anciens dirigeants de Bosasa ont personnellement mis en cause Jacob Zuma, ainsi que plusieurs ministres de l’actuel gouvernement.

A trois mois des élections législatives, ces révélations éclaboussent l’ANC de Cyril Ramaphosa, qui a promis de rompre avec les pratiques de son prédécesseur.

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