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Allemagne: des milliers de manifestants disent « non au charbon »

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Berlin et à Cologne pour enjoindre le gouvernement allemand à sortir du charbon,…

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Berlin et à Cologne pour enjoindre le gouvernement allemand à sortir du charbon, toujours très présent dans la consommation d’électricité du pays, à la veille de la COP24.

« Arrêter le charbon, sauver le climat », « le charbon est une impasse », « la planète est rouge de colère »: à Berlin, entre 5.000 manifestants, selon la police, et 16.000, selon les organisateurs, ont bravé le froid pour forcer les responsables politiques à agir pour le climat.

Plusieurs tracteurs surmontés de nombreuses pancartes et de drapeaux d’organisations écologistes, accompagnaient d’ailleurs les manifestants dans les rues de la capitale.

Le porte-parole de l’organisation « Bund », Hubert Weiger, a estimé nécessaire « que des décisions courageuses soient prises pour une sortie rapide du charbon et un changement structurel significatif dans les bassins houillers » et faire en sorte que le pays abandonne le charbon avant 2030.

Car en Allemagne, si les énergies renouvelables sont montées en puissance, dépassant les 30% de la consommation d’électricité, le charbon reste toujours une pierre angulaire de la politique énergétique allemande. Il y représente toujours près de 40% de la production d’électricité en raison notamment de la sortie du nucléaire à l’horizon 2022, décidée en 2011 par le gouvernement d’Angela Merkel.

L’Allemagne doit d’ailleurs décider début 2019 d’un éventuel calendrier pour sortir peu à peu de cette énergie très polluante.

Plus gros émetteur de CO2, le charbon est responsable de 40% des émissions mondiales de CO2 en 2017, devant le pétrole (34%) et le gaz (19%), selon l’association Global Carbon Project.

A Cologne, ce sont entre 10.000 manifestants, selon la police, et 20.000, selon les organisateurs, qui ont battu le pavé.

Ici comme à Berlin, les manifestants avaient également pour ambition « d’émettre un signal fort » aux dirigeants du monde entier qui doivent se réunir à partir de dimanche et pour deux semaines à Katowice en Pologne pour la COP24.

Quelque 200 pays tenteront de donner du souffle à l’accord de Paris, mais les ambitions risquent de ne pas être à la hauteur de l’urgence alors que 2018 risque encore, selon l’agence météorologique de l’ONU, d’être l’une des années les plus chaudes des dernières décennies.

Lors de cette conférence « nous verrons si les responsables politiques sont déterminés à maintenir l’augmentation de la température à 1,5 degrés », a déclaré le responsable de l’association écologiste « Naturfreunde Deutschlands », Michaël Müller.

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