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Amazonie: le pape déplore les feux provoqués « par des intérêts qui détruisent »

Le pape a déploré dimanche les incendies allumés "par des intérêts qui détruisent" et qui visent à "brûler les diversités",…

Le pape a déploré dimanche les incendies allumés « par des intérêts qui détruisent » et qui visent à « brûler les diversités », dans une homélie marquant l’ouverture d’un synode consacré à l’Amazonie.

« Le feu allumé par des intérêts qui détruisent, comme celui qui a récemment dévasté l’Amazonie, n’est pas celui de l’Evangile », a martelé le pape François devant des évêques des neuf pays de la région panamazonienne et des représentants des populations autochtones.

Ce type de feu « dévastateur » « embrase quand on ne veut défendre que des idées personnelles, constituer son propre groupe, brûler les diversités pour uniformiser tous et tout », a critiqué le souverain pontife.

François l’oppose au « feu de Dieu » qui est « une chaleur qui attire et rassemble dans l’unité », « se nourrit de partage, non de profits ».

Déplorant toutefois que l’Eglise ait souvent participé dans son histoire à des formes de « colonisation » violente au nom de l’évangélisation, il a mis en garde contre « l’avidité des nouveaux colonialismes ».

Le pape a aussi appelé les évêques à ne « pas être des fonctionnaires » plus occupés par leur fonction que par une action « missionnaire » concrète sur le terrain.

Il a espéré que le synode, qui discutera de propositions innovantes mais controversées, « renouvelle les chemins de l’Eglise en Amazonie ».

Le document de travail de 80 pages de l’assemblée d’évêques latino-américains dresse un état des lieux alarmant des maux écologiques et humains d’un territoire crucial pour la santé de la planète, qui seront auscultés durant trois semaines, du 6 au 27 octobre.

Entre janvier et le 19 septembre, le Brésil a enregistré une hausse de 56% par rapport à la même période de l’année dernière du nombre de feux de forêt, dont près de la moitié (47%) touchent l’ Amazonie.

Ces incendies, très majoritairement volontaires, sont destinés à faire de la place à l’élevage bovin et aux cultures et accompagnent une déforestation galopante: en Amazonie, celle-ci a quasiment doublé depuis l’arrivée au pouvoir de Jair Bolsonaro en janvier, au rythme de 110 terrains de football à l’heure.

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