L’armée soudanaise a arrêté, mercredi soir, son chef et plusieurs officiers supérieurs à la suite d’un coup d’Etat avorté, le quatrième en trois mois.Dans un communiqué dont APA a obtenu une copie jeudi, l’armée a déclaré avoir arrêté le chef d’état-major conjoint, le général Hassem Abdo-almontalp Ahmed et plusieurs officiers supérieurs, dont des agents du Service national de renseignement et de sécurité (NISS).
L’armée a affirmé que les personnes arrêtées tentaient de s’emparer du pouvoir et de le confier aux proches du président déchu, Omar el-Béchir.
L’Etat-major a déclaré que les personnes sous garde sont interrogées avant d’être poursuivies pour trahison.
L’Agence de presse officielle soudanaise a rapporté que les dirigeants du Parti du Congrès national d’el-Béchir sont parmi les personnes détenues.
Cette dernière série d’arrestations intervient plusieurs semaines après l’annonce d’un autre coup d’État déjoué par l’armée.
En avril 2019, l’armée soudanaise a destitué le président Omar el-Béchir suite à une vague de protestations nationales menée par une coalition de partis d’opposition.
Cependant, les troubles se sont poursuivis alors que des civils occupaient les rues et appelaient les militaires à céder le pouvoir à une administration civile.
Le conseil militaire a signé la semaine dernière un accord de partage du pouvoir avec l’opposition après des mois de négociations au point mort sur la composition d’un nouveau gouvernement pour diriger le pays.