InternationalAPA




Arrestation d’un Imam en Côte d’Ivoire : «Il ne s’agit pas de museler un guide religieux» (Procureur)

Le Procureur de la République, Richard Christophe Adou se prononçant sur l'arrestation de l'Imam Aguibou Touré a expliqué, vendredi à…

Le Procureur de la République, Richard Christophe Adou se prononçant sur l’arrestation de l’Imam Aguibou Touré a expliqué, vendredi à Abidjan, qu’il « ne s’agit pas de museler un guide religieux dans son rôle d’éveilleur de conscience ».Dans une déclaration lue face à la presse, Richard Christophe Adou « constate avec regret que depuis l’interpellation de l’Imam Touré Aguibou, certains de nos concitoyens élèvent de virulentes contestations et tentent à l’occasion d’opposer l’Etat aux communautés religieuses d’une part et les communautés entre elles, d’autre part ».

« Il ne s’agit nullement de museler un guide religieux encore moins de l’empêcher de jouer son rôle dans l’éveil de conscience de ses fidèles », a rassuré le Procureur de la République.

Selon lui, le guide religieux est poursuivi pour « des propos appelant à la haine et à la discrimination tribale et religieuse ainsi qu’à la discrimination scolaire tenus de façon répétitive et abondamment diffusé (…) aussi d’apologie du terrorisme ».

« Lesdits propos également xénophobes contraires à la loi parce que incitant à commettre des infractions sont prévus et punis par les articles 169 et 200 du code pénal 3-6-8 et 10 de la loi numéro 2015 -493 du 07 juillet 2015 portant répression du terrorisme », a ajouté  le Procureur.

Poursuivant,  il a indiqué « en conséquence que les poursuites  initiées devant le juge d’instruction ne sont ni contre une communauté, ni contre  une religion,  mais contre une personne ayant tenu des propos contraires à la loi ».

M. Adou note « que critiquer n’est pas une infraction. D’ailleurs tous les guides religieux qu’ils soient chrétiens  ou musulmans ont la possibilité de faire des critiques ».

« Ce que la loi réprouve, ce sont des critiques qui peuvent impacter la paix sociale .C’est ce qui est reproché à l’Imam », a réitéré l’homme de loi, signifiant que les faits qui lui sont reprochés sont punis par  « des peines allant de 5 à 10 ans de prison ». 

A propos de la dénonciation du coût du Hadj faite par l’Imam Aguibou Touré, M. Adou insiste que cela «n’est pas une infraction».

Suivez l'information en direct sur notre chaîne