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ASF 2019 : le changement climatique, un facteur aggravant des conflits en Afrique

La dégradation des moyens de subsistance, les sécheresses et les inondations, entre autres conséquences du changement climatique, constituent des facteurs…

La dégradation des moyens de subsistance, les sécheresses et les inondations, entre autres conséquences du changement climatique, constituent des facteurs qui exacerbent les conflits en Afrique, ont reconnu plusieurs experts réunis lundi à Rabat dans le cadre de la 4ème édition de l’Africa Security Forum, placée sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.« Les conséquences du changement climatique sont particulièrement destructives sur les sociétés qui ne disposent pas de mécanismes ou d’institutions efficaces de gestion de crise », a fait remarquer El Ghasim Wane, haut fonctionnaire de l’Union Africaine.

Le diplomate mauritanien qui estime qu’il n’y a pas de lien direct entre le changement climatique et conflit, souligne toutefois la « nécessité d’approfondir notre connaissance sur la nature du lien entre le changement climatique d’une part et la paix et la sécurité ».

Sans cela, soutient-il, il sera difficile d’apporter des solutions durables aux phénomènes des changements climatiques dans le continent.

Entre autres recommandations, l’ancien Secrétaire général-adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’Union Africaine insiste sur la production « de savoir africain sur les problématiques auxquels le continent est confronté » et « l’engagement à long terme des dirigeants africains sur la problématique du changement climatique ».

La dégradation de ressources naturelles en raison de phénomènes climatiques extrêmes constitue également un facteur favorable à l’expansion du terrorisme.

Dans le Sahel par exemple, les chefs d’Etat ont vite établi une relation directe entre la sécurité et le développement.

« Aujourd’hui, la lutte contre l’insécurité alimentaire va de pair avec la lutte contre le terrorisme », a reconnu le Directeur-adjoint du Centre National d’Etudes Stratégiques et de Sécurité (CNESS) du Niger, Garba Abdoul Aziz.

Il estime que les jeunes africains qui n’ont pas d’emplois sont plus sensibles à certains discours un peu violents et radicaux.

« En créant les conditions d’emploi et de participation des jeunes au développement de nos pays, je pense qu’une grande partie de nos problèmes sera réglée », a souligné l’expert nigérien.

Co-organisée par le Centre de Recherches et d’Etudes Stratégiques Atlantis et le Forum International des Technologies de Sécurité (FITS), la 4ème édition de l’Africa Security Forum qui porte sur le thème « L’impact du changement climatique sur la sécurité en Afrique », prend fin ce mardi.

Plus de 350 experts venus d’une soixantaine de pays dont 35 du continent africain planchent sur trois axes majeurs du thème central de la rencontre : la sécurité alimentaire et la gestion de l’eau, l’accroissement démographique et le développement agricole ainsi que l’anticipation des solutions de demain.