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Au Sénégal, les enjeux d’une amnistie de Karim Wade et Khalifa Sall

Les quotidiens sénégalais, parvenus vendredi à APA, traitent principalement de l'historique des lois d'amnistie dans le pays, leurs objectifs et…

Les quotidiens sénégalais, parvenus vendredi à APA, traitent principalement de l’historique des lois d’amnistie dans le pays, leurs objectifs et les enjeux liés à une possible réhabilitation des opposants Karim Wade et Khalifa Sall.À en croire Le Quotidien, qui a fait un retour dans le passé, les lois d’amnistie au Sénégal sont des « lois d’amnésie ». Selon ce journal, les présidents Léopold Sédar Senghor (1960 – 1980), Abdoulaye Wade (2000 – 2012) et Macky Sall (de 2012 à maintenant) en ont fait « un moyen de résoudre des problèmes politiques ».

L’actuel chef de l’État a demandé mercredi à son gouvernement « d’examiner les possibilités et le schéma adéquat d’amnistie pour des personnes ayant perdu leurs droits de vote » à l’image de Karim Wade, ancien puissant ministre du régime libéral, et Khalifa Sall, deux fois maire de Dakar. Ils ont tous les deux été condamnés pour malversations et perdu leurs droits civiques.

Toutefois, EnQuête souligne que l’éventuelle amnistie des deux opposants recouvre des enjeux de « rancœur et (de) realpolitik ». Alors que les libéraux sont divisés sur une possible loi d’amnistie, Khalifa Sall, lui, a toujours clamé son indifférence, estime le journal. « Karim n’est pas un coupable. Environ 14 décisions ont été rendues en sa faveur », rappelle Nafissatou Diallo, responsable au Parti Démocratique Sénégalais (PDS, opposition).

Mais avec le projet d’amnistie de Karim Wade et Khalifa Sall, « Macky brouille le troisième mandat », s’exclame Sud Quotidien. Pour sa part, WalfQuotidien se demande alors si Macky Sall reste « le maître du jeu », notant que « l’isolement » d’Ousmane Sonko et de l’ex-Premier ministre Aminata Touré est « en marche » en direction de l’élection présidentielle de 2024.

A une semaine de la rentrée scolaire, le ministre de l’Éducation nationale, Cheikh Oumar Hann, « fixe les priorités » pour « une école pour tous, viable, stable, pacifiée et de qualité », rapporte Vox Populi.

De son côté, L’Observateur indique que les parents d’élèves sont mis « à rude épreuve » pour la rentrée des classes 2022. En effet, le panier scolaire (stylos, cahiers, livres, …) « a augmenté de 50 % » et les frais de scolarisation vont « jusqu’à 400.000 FCFA ».