Le président du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa a présenté vendredi un nouveau gouvernement largement remanié de vingt ministres auxquels il a assigné la mission essentielle de « développer et moderniser » l’économie en faillite du pays.
Principale figure de la nouvelle équipe, l’économiste Mthuli Ncube, professeur à la prestigieuse université britannique d’Oxford et ex-patron de la Banque africaine de développement (BAD), a été nommé au portefeuille stratégique des Finances.
L’économie zimbabwéenne est sortie exsangue des trente-sept ans du règne autoritaire de Robert Mugabe, contraint en novembre à la démission par l’armée et le parti au pouvoir.
Le chômage y frappe plus de 90% de la population active et l’Etat peine chaque mois à payer ses fonctionnaires faute de liquidités.
Son successeur Emmerson Mnangagwa, vainqueur des élections du 30 juillet, a promis de relancer la machine en faisant revenir les investisseurs internationaux et en luttant contre la corruption.
« Nous voulons développer, moderniser et mécaniser notre économie », a répété vendredi le chef de l’Etat devant la presse en présentant son nouveau cabinet. « Dans les cinq prochaines années, nous devons réussir à faire passer un bon nombre nos concitoyens défavorisés dans la classe moyenne ».
M. Mnangagwa a par ailleurs procédé à des changements aux ministères-clé de la Défense et des Affaires intérieures, mais confirmé deux généraux à la retraite aux portefeuilles des Affaires étrangères et aux Affaires foncières.
Il a également nommé aux Sports l’ancienne championne de natation Kristy Coventry, double médaillée d’or aux Jeux olympiques d’Athènes (2004) et Pékin (2008).
« J’ai nommé un gouvernement varié, dynamique, jeune et resserré avec les compétences et l’expérience requises pour réaliser nos objectifs », s’est réjoui le président sur Twitter.