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Augmentation des «entreprises modernes» au Cameroun en 2016 (rapport)

Le Cameroun comptait, en 2016, 28.872 entreprises modernes, c'est-à-dire celles relevant du secteur formel et produisant une déclaration statistique et…

Le Cameroun comptait, en 2016, 28.872 entreprises modernes, c’est-à-dire celles relevant du secteur formel et produisant une déclaration statistique et fiscale (DSF), contre 23.427 en 2015 et 18.597 en 2014, selon le répertoire publié vendredi par l’Institut national de la statistique (INS).Sur le plan géographique, les régions du Littoral et du Centre concentraient près de 8 entreprises sur 10, les métropoles économique (Douala) et politique (Yaoundé) se taillant la part du lion avec respectivement 39% et 36,2% desdites unités, loin devant l’Ouest (6,1%), le Sud-Ouest (4,5%) et le Nord-ouest (3,5%), les 5 autres régions en concentrant chacune moins de 2,5%.

 En 2016, et ceci depuis 2013, l’INS constate que le tissu des entreprises modernes est resté majoritairement (60,6%) constitué d’entreprises individuelles, contre 58,6% en 2015, 55,6% en 2014 et 52,5% en 2013, suivies des sociétés à responsabilité limitée (SARL, 30,0%), les sociétés anonymes (SA, 3,9%) des entreprises.

 Pendant l’année étudiée, la tertiarisation du tissu économique moderne du Cameroun s’est accentuée : sur 100 entreprises, près de 89 exercent leur activité principale dans le secteur tertiaire, le secteur secondaire en concentrant 10,1% des entreprises et le primaire, le moins pourvu, 1,1%.

 Selon l’étude, le mode d’organisation de l’activité du tertiaire, dans le contexte national, fait en sorte que peu de structures sont organisées en entreprises/entités structurées.

Dans ce secteur, les activités des entreprises répertoriées se concentrent dans les branches «commerce de gros et de détail et réparation de véhicules» et «activités fournies principalement aux entreprises», qui à elles seules représentent 68% du tertiaire.

Le secteur secondaire moderne du Cameroun, quant à lui, est majoritairement constitué d’unités opérant dans la construction, notamment le bâtiment et les travaux publics (BTP), les activités manufacturières étant principalement portées par les branches «fabrication de produits à base de céréales», «fabrication de papier, carton et d’articles en papier ou en carton, imprimerie et reproduction».

 Dans le primaire, les entreprises camerounaises exercent beaucoup plus dans la branche «sylviculture et exploitation forestière».

Par secteur d’activité, le tertiaire (63,5%) est le plus grand pourvoyeur d’emplois suivi du secondaire (26,1%), le primaire moderne représentant pour sa part 10,4% des emplois.

Selon la région d’implantation des entreprises modernes, le Littoral est le premier pourvoyeur d’emplois modernes (54,1%) de l’ensemble des effectifs employés suivie du Centre (27,1%), Douala et Yaoundé employant respectivement 54,1% et 26,5% des personnes.

 En 2016, les entreprises modernes ont généré 11.551 milliards FCFA de chiffre d’affaires, près de 74% de ces entités réalisant un chiffre d’affaires de moins de 50 millions, dont 53% d’entreprises avec moins de 15 millions.

 Dans le même temps, les entreprises ayant un chiffre d’affaires supérieur à 3 milliards FCFA étaient moins nombreuses (1,5%), mais concentraient 78,7% du chiffre d’affaires généré par l’ensemble des entreprises.

 Par secteur d’activité, le tertiaire réalise 61,5% du chiffre d’affaires global suivi par le secondaire (34,7%) et du primaire (3,8%).

 Selon le «Top 15 des entreprises en termes de chiffres d’affaires en 2016», la Société nationale de raffinage (SONARA) garde la tête du peloton devant la Société générale du Cameroun (SGC) et la Société anonyme des brasseries du Cameroun (SABC).

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