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Australie: début du procès en appel du cardinal Pell

Le procès du cardinal australien George Pell, ancien numéro trois du Vatican condamné en première instance à six ans de…

Le procès du cardinal australien George Pell, ancien numéro trois du Vatican condamné en première instance à six ans de prison pour des agressions sexuelles contre des enfants de choeur en 1996 et 1997, s’est ouvert mercredi à Melbourne.

Le cardinal Pell, 77 ans, a été extrait de sa cellule pour comparaître, en manteau noir et col romain, devant les trois juges de la Cour suprême de l’Etat de Victoria à Melbourne qui doivent examiner son appel mercredi et jeudi.

L’ex-archevêque de Melbourne et Sydney, qui était responsable des Finances du Saint-Siège, reproche notamment à la décision de première instance d’être « déraisonnable », car fondée uniquement sur le témoignage d’une seule des deux victimes. L’autre est morte d’une overdose en 2014 et n’a jamais parlé de ces agressions.

La défense va également protester contre la décision du juge de première instance de ne pas diffuser à l’audience une animation vidéo censée prouver, en fonction des déplacements dans la cathédrale, que les agressions n’ont pas pu se produire.

Les avocats du cardinal pointent aussi une « irrégularité fondamentale » dans le fait qu’on n’ait pas demandé à M. Pell s’il plaidait coupable ou non coupable devant le jury.

Plus haut représentant de l’Eglise catholique jamais condamné pour viol sur mineur, le prélat, qui proteste de son innocence, a été reconnu coupable en décembre 2018 de cinq chefs d’accusation, notamment d’avoir imposé une fellation en 1996 à un garçon de 13 ans et de s’être masturbé en se frottant contre l’autre.

Les faits reprochés avaient eu lieu dans dans la sacristie de la cathédrale Saint-Patrick de Melbourne, où les deux victimes s’étaient cachées pour boire du vin de messe.

Deux mois plus tard, M. Pell, alors archevêque de Melbourne, avait poussé l’un des adolescents contre un mur et lui avait empoigné les parties génitales, selon l’accusation.

La Cour suprême de Victoria pourrait se prononcer sur cet appel dès cette semaine ou remettre sa décision à plus tard. Elle peut confirmer la condamnation, ordonner un nouveau procès ou acquitter le prélat. Sa décision pourra encore faire l’objet d’un pourvoi devant la Cour suprême d’Australie.

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