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Barrage sur le Nil: des « progrès » dans les négociations mais pas d’accord

Des responsables égyptiens, soudanais et éthiopiens réunis samedi et dimanche à Khartoum ont dit avoir enregistré des "progrès" sans toutefois…

Des responsables égyptiens, soudanais et éthiopiens réunis samedi et dimanche à Khartoum ont dit avoir enregistré des « progrès » sans toutefois trouver d’accord dans les négociations au sujet d’un barrage sur le Nil Bleu qui suscite des tensions entre leurs pays.

« Il y a eu des progrès mais des points de dispute subsistent entre les trois pays », a dit à la presse dimanche Yasser Abbas, le ministre soudanais de l’Irrigation en évoquant les difficultés au sujet du « remplissage du réservoir et de l’utilisation du barrage ».

Outres les ministres de l’Irrigation des trois pays, des responsables de la Banque mondiale et du Trésor américain étaient présents aux discussions en tant qu’observateurs.

La prochaine rencontre tripartite aura lieu les 9 et 10 janvier à Addis-Abeba.

Lors d’une réunion à Washington en novembre, les trois pays s’étaient donnés jusqu’au 15 janvier pour trouver un accord.

Le Caire craint que la construction du grand barrage de la Renaissance (GERD), entamée en 2012 par l’Ethiopie, n’entraîne une réduction du débit du Nil Bleu, si le remplissage s’effectue trop rapidement.

Le fleuve fournit 97% des besoins en eau de l’Egypte et ses rives abritent 95% des quelque 100 millions d’habitants du pays, selon les Nations unies.

Les discussions entre l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan, par lequel passe aussi le fleuve, sont bloquées depuis neuf ans.

L’Ethiopie a annoncé que le gigantesque barrage de quatre milliards de dollars devrait commencer à produire de l’électricité d’ici fin 2020 et serait complètement opérationnel d’ici 2022.

Le GERD est censé devenir la plus grande centrale hydroélectrique d’Afrique avec une production de 6.000 mégawatts.

Le Caire évoque un « droit historique » sur le fleuve, garanti par une série de traités.

Le Nil Bleu, qui prend sa source en Ethiopie, rejoint le Nil Blanc à Khartoum pour former le Nil qui traverse le Soudan et l’Egypte avant de se jeter dans la Méditerranée.

L’Egypte souffre d’une crise de l’eau liée notamment à la surpopulation. De 35 millions en 1970, la population du pays est passée à environ 100 millions aujourd’hui.

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