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Basket: jeunes ivoiriens et militaires français dans le panier de Boris Diaw à Abidjan

'Capitaine Babac' est désormais lieutenant de vaisseau. Ex-capitaine de l'équipe de France de basket, Boris Diaw a troqué ses maillots…

‘Capitaine Babac’ est désormais lieutenant de vaisseau. Ex-capitaine de l’équipe de France de basket, Boris Diaw a troqué ses maillots pour l’uniforme de réserviste de la marine. Il a rendu visite cette semaine aux militaires basés à Abidjan mais aussi rencontré des jeunes sur le terrain d’un quartier populaire.

La jeune fille d’1m50 à peine affronte le « monstre » Boris Diaw, 2m03, en face-à-face. Elle tente de toucher le ballon que le retraité de la NBA fait habilement passer derrière son dos, sous les applaudissements et rires du public de « l’Agora », équipement sportif dans le quartier populaire de Koumassi.

La France veut faire de ce site un de symboles de sa coopération en Afrique. Cette « agora », qui propose des terrains de sports sur trois hectares, doit servir de modèle à l’implantation de 80 autres centres dans le pays.

C’est donc logiquement sur ce terrain inauguré par le président français Emmanuel Macron en décembre et financé par la France, que Boris Diaw et l’armée française mènent cette opération en faveur de jeunes basketteurs ivoiriens.

« En France, en Côte d’Ivoire… Le sport est un moyen d’insertion partout. Le sport est utile et même indispensable. C’est important d’avoir des terrains de tous les sports. C’est utile pour tout le monde », estime Boris Diaw.

Sous la raquette, Boris Diaw entraîne une vingtaine de jeunes, leur faisant faire des exercices puis participe un match de démonstration face à une équipe dirigée par Stéphane Konaté, ancien international ivoirien.

– « Grand, très grand! » –

« Je suis content, je suis ému. ce n’est pas tous les jours qu’on peut rencontrer une star de la NBA », assure Ulysse Kobina, 14 ans, qui rêve de jouer un jour dans la ligue américaine. Il a apprécié les conseils de +coach+ Boris.

« Je le regardais à la télévision avant et il est là en vrai. J’ai pu discuter avec lui. C’était bien-bien! », affirme le jeune qui a aussi été « impressionné par la taille de la star ».

« Il est grand! Très grand! En NBA, ils sont tous grands, alors on ne se rend pas compte de la taille à la télévision, mais là comparé à nous et aux autres… », poursuit Ulysse.

« C’est sympa. J’étais content de venir ici et partager ça avec eux pendant quelques heures. C’est toujours de bons moments », commente Diaw.

« C’est difficile de dire maintenant si certains pourront jouer en NBA mais si les petits loups ne les mangent pas, pourquoi pas? Il y a beaucoup de potentiel, de dynamisme et d’envie. Ce sont les premiers ingrédients pour en faire des champions », sourit le champion NBA 2013-2014 avec les San Antonio Spurs.

– « Pinasse » et hélicoptère –

La veille, l’ancien joueur des Phoenix Suns était en tenue de combat au camp militaire des Forces françaises en Côte d’Ivoire à Abidjan où sont stationnés un peu moins de mille soldats.

Patrouille en « pinasse » (bateau à fond plat) sur la lagune d’Abidjan, vol en hélicoptère Fennec, briefings mais aussi barbecue avec des militaires, le lieutenant de vaisseau Diaw donne de sa personne.

« Je fais quelques opérations par an et à chaque fois ce sont des rencontres enrichissantes. Il y a d’abord eu des collaborations en tant que civil. Ca m’a donné envie de faire quelque chose de plus solennel… De faire plus en intégrant la réserve il y a deux ans », raconte Diaw qui a pris sa retraite sportive en 2018 après presque 20 ans sur les parquets dont 16 en NBA.

« Dans la marine et l’armée, je retrouve des valeurs communes: la compétitivité, l’esprit d’équipe notamment », poursuit le champion d’Europe 2013 et médaillé de bronze mondial en 2014, qui a porté 247 fois le maillot de l’équipe de France.

L’ex-ailier fort d’origine sénégalaise serre des mains, discute avec les hommes. « C’est impressionnant. Sa taille mais aussi rencontrer quelqu’un de son standing, J’ai suivi sa carrière, ses exploits… », souligne le sergent Nicolas, instructeur commando. « Ca fait plaisir qu’il partage nos valeurs. On a impression d’être comme lui même si on connait son niveau sportif et sa carrière professionnelle… Avoir quelqu’un comme lui ici, ça égaye un peu la mission ».

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