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Biya a décidé de la libération de la journaliste Mimi Mefo (armée)

Le président Paul Biya, «dans un geste de magnanimité», a lui-même décidé de l'arrêt des poursuites contre la journaliste Mimi…

Le président Paul Biya, «dans un geste de magnanimité», a lui-même décidé de l’arrêt des poursuites contre la journaliste Mimi Mefo, rédactrice en chef adjointe de la chaîne de télévision à capitaux privés Équinoxe, a affirmé le chef de division de la communication au ministère camerounais de la Défense, le colonel Didier Badjeck, dans des propos relayés sur les réseaux sociaux.Libérée samedi en début d’aprés-midi, la journaliste avait traduite devant le tribunal militaire puis placée en détention provisoire jeudi dernier à la prison centrale de Douala, la métropole économique pour entre autres «incitation à la révolte».

Manifestement obligé de sortir de sa réserve, sous la pression de l’opinion publique nationale internationale, le gradé précise que l’abandon des charges, «comprise comme un geste d’apaisement au lendemain de la prestation de serment du chef de l’État», ne veut pas dire, loin s’en faut, que cette journaliste est innocente.

Selon Didier Badjeck, Mimi Mefo devrait au contraire en tirer tous les enseignements en s’abstenant de toute récidive, faute de quoi elle sera à nouveau interpellée sans complaisance et traduite devant les tribunaux compétents.

Fustigeant une tentative de récupération, il estime que le geste présidentiel ne doit en aucun cas être compris comme une exemption du respect des lois de la République et ne doit non plus se répéter de manière mécanique à l’avenir.

Et d’adresser un avertissement aux journalistes qui s’écarteraient des canons déontologiques ou se mettront en marge de la règlementation : ils «se heurteront à la rigueur de la loi».

Toujours est-il que la décision présidentielle d’arrêt des poursuites contre Mimi Mefo devant le tribunal militaire, puis sa libération intervenue un samedi, jour non ouvrable, charrie toutes sortes de sarcasmes sur les réseaux sociaux, en rapport avec les faits qui lui étaient reprochés au départ, à savoir propagation de fausses nouvelles, de nouvelles mensongères susceptibles de nuire aux autorités publiques ou à la cohésion nationale.

En dehors de l’incitation à la révolte contre le gouvernement et les institutions du pays, la journaliste était également poursuivie pour outrage aux corps constitués et aux fonctionnaires.

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