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Boris Johnson ferait un « excellent » Premier ministre, selon Donald Trump

Le président américain Donald Trump a déclaré vendredi soir que l'ex ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson ferait un…

Le président américain Donald Trump a déclaré vendredi soir que l’ex ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson ferait un « excellent » Premier ministre pour succéder à Theresa May, qui démissionnera le 7 juin après avoir échoué à mettre en oeuvre le Brexit.

Interviewé par le tabloïd britannique The Sun au sujet des douze prétendants au poste de Theresa May, Donald Trump a jugé que « Boris ferait du très bon travail ». « Je pense qu’il serait excellent », a-t-il insisté, peu avant d’entamer lundi sa première visite d’Etat au Royaume-Uni où il doit rencontrer mardi Mme May.

Boris Johnson, 54 ans, grand partisan du Brexit, fait partie des prétendants prêts à sortir de l’UE sans accord le 31 octobre. L’ancien maire de Londres a ainsi jugé à propos d’un « no deal » que « toute personne raisonnable doit garder cette éventualité sur la table » pour renégocier avec Bruxelles.

N’hésitant pas à se mêler des affaires intérieures du Royaume-Uni, le président américain a aussi affirmé que plusieurs candidats à la succession de Theresa May lui avaient demandé son soutien, sans vouloir révéler lesquels.

Il a également réitéré ses critiques sur la façon dont Theresa May a négocié le Brexit avec l’UE, estimant qu’elle avait laissé aux Européens « toutes les cartes » et qu’ils « n’avaient rien à perdre ».

« J’ai dit à Theresa May qu’elle devait d’abord préparer ses munitions », a-t-il souligné. « Je pense que le Royaume-Uni a laissé à l’Union européenne toutes les cartes en main », a-t-il poursuivi. « Et il est très difficile de jouer lorsque l’une des parties a tout l’avantage ».

– Favori des militants –

Theresa May a conclu en novembre un accord de divorce avec l’Union européenne mais celui-ci a été rejeté trois fois par le Parlement britannique, la contraignant à demander le report du Brexit, initialement prévu le 29 mars et désormais fixé au 31 octobre au plus tard, et à annoncer sa démission la semaine dernière.

C’est donc une Première ministre sur le départ que Donald Trump s’apprête à rencontrer lors de sa toute première visite d’Etat, qui suscite déjà des appels à manifester contre sa venue à Londres.

La Première ministre avait indiqué fin avril compter « discuter des liens à bâtir dans les années à venir » avec son allié américain, alors que son pays peine à quitter l’Union européenne, trois ans après le référendum qui a décidé à 52% de la sortie du bloc européen.

Grand artisan de la victoire de ce référendum, Boris Johnson est l’actuel favori des militants de base du Parti conservateur, même si les députés sont plus réticents.

Et il a également été convoqué par un tribunal londonien sous l’accusation d’avoir menti sur le coût de l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne lors de la campagne du référendum en 2016.

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