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Boris Johnson pessimiste sur un réchauffement avec la Russie de Poutine

Le député pro-Brexit Boris Johnson, favori pour succéder à la Première ministre britannique Theresa May, a exprimé vendredi son pessimisme…

Le député pro-Brexit Boris Johnson, favori pour succéder à la Première ministre britannique Theresa May, a exprimé vendredi son pessimisme quant à un réchauffement des relations entre Londres et Moscou tant que le président russe Vladimir Poutine restera au pouvoir.

Les relations entre les deux pays sont au plus bas depuis l’empoisonnement en 2018 de l’ex-espion russe Sergueï Skripal en Angleterre, imputé par Londres à la Russie, ce que Moscou nie.

Cette affaire a été la plus grande « déception » de son passage aux Affaires étrangères, a confié Boris Johnson, chef de la diplomatie britannique entre juillet 2016 et juillet 2018.

« Je croyais vraiment qu’il était possible de jouer franc-jeu avec les Russes et d’avoir une nouvelle relation », a-t-il développé lors d’un événement de la campagne pour succéder à Theresa May.

« J’étais très optimiste. Je suis allé à Moscou (ndlr: en 2017) malgré les avertissements, j’ai essayé de construire une nouvelle amitié et un nouveau partenariat mais ça ne s’est pas fait », a-t-il dit.

Boris Johnson a également fustigé des déclarations de M. Poutine dans une interview au Financial Times, dans lequel le président russe juge que les idées progressistes des démocraties occidentales sont « obsolètes ».

« Il a tort. Il a complètement tort », a estimé Boris Johnson.

Mais « Poutine n’est pas la Russie », a-t-il souligné. « Il y a une jeune génération de Russes qui vont vouloir écouter un nouveau message, et qui vont vouloir s’engager d’une manière différente ».

Vendredi, en marge du G20 au Japon, Theresa May a exhorté Vladimir Poutine à « stopper ses actes de déstabilisation », sans quoi « il ne pourra pas y avoir de normalisation des relations bilatérales », selon un porte-parole de Downing Street.

Il s’agissait de la première rencontre des deux dirigeants depuis l’empoisonnement de Sergueï Skripal.

Boris Johnson affronte l’actuel ministre des Affaires étrangères Jeremy Hunt dans la course à la succession de Theresa May. Le nom du gagnant, désigné par les 160.000 membres du Parti conservateur, sera annoncé le 23 juillet.

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