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Botswana: l’hostilité frontale entre Masisi et Khama en toile de fond des élections

Le Botswana se rend aux urnes mercredi sur fond de vives tensions entre l'ancien président Ian Khama et son successeur…

Le Botswana se rend aux urnes mercredi sur fond de vives tensions entre l’ancien président Ian Khama et son successeur Mokgweetsi Masisi, issus du même parti, le BDP, au pouvoir depuis l’indépendance en 1966.

Retour sur la relation entre des deux anciens alliés devenus ennemis:

– octobre 2009: le président Ian Khama, au pouvoir depuis 2008, nomme Mokgweetsi Masisi ministre adjoint chargé des Affaires présidentielles.

– octobre 2014: Ian Khama le promeut au poste de ministre de l’Education.

– novembre 2014: Mokgweetsi Masisi est nommé vice-président de Ian Khama.

– mars 2018: le président Khama démissionne après dix ans au pouvoir, respectant scrupuleusement la Constitution. Il remet le pouvoir à son vice-président Mokgweetsi Masisi, dix-huit mois avant la fin de son mandat et les élections générales.

– avril 2018: cérémonie d’investiture de Mokgweetsi Masisi à Gaborone, en présence de Ian Khama.

– décembre 2018: le nouveau président rétrograde le frère de son prédécesseur, Tshekedi Khama, du puissant et prestigieux ministère du Tourisme à celui de la Jeunesse et des Sports.

– janvier 2019: Mokgweetsi Masisi renvoie le patron des services de renseignements Isaac Kgosi, un proche de son prédécesseur.

– avril 2019: Ian Khama soutient l’ancienne ministre des Affaires étrangères Pelonomi Venson-Moitoi dans sa course à l’investiture de son parti pour la présidentielle face à Mokgweetsi Masisi. Elle renonce finalement à se présenter, quelques heures avant le vote, qu’elle qualifie d' »imposture ».

– mai 2019: le gouvernement de Mokgweetsi Masisi lève l’interdiction de chasser l’éléphant, revenant sur une des mesures phares de son prédécesseur. Cette décision est saluée par la population locale, mais provoque un tollé chez les défenseurs des animaux.

– mai 2019: Ian Khama claque la porte du BDP, parti cofondé par son père Seretse Khama, accusant son successeur d’être « autocrate » et « intolérant ».

– octobre 2019: l’ancien président Khama déclare que le BDP est « mort » et appelle à voter pour l’opposition lors des élections générales du 23 octobre.

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