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Brexit: Barnier juge « difficile » de parvenir à une solution avec Londres

Michel Barnier, négociateur de l'Union européenne sur le Brexit, a jugé lundi à Berlin "difficile" de parvenir en l'état à…

Michel Barnier, négociateur de l’Union européenne sur le Brexit, a jugé lundi à Berlin « difficile » de parvenir en l’état à un accord avec la Grande-Bretagne, malgré de nouvelles propositions formulées par Londres.

« Sur la base de la position britannique actuelle, il est difficile de voir comment nous pouvons parvenir à une solution juridiquement opérationnelle qui réponde à tous les objectifs du filet de sécurité », le backstop, a déclaré M. Barnier à Berlin lors d’une conférence de presse commune avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas.

« Pour aujourd’hui, nous n’avons pas les bases pour trouver un accord, nous devons continuer à travailler, à expliquer », a prévenu M. Barnier, qui s’est entretenu en fin de semaine dernière à Luxembourg avec le Premier ministre britannique, Boris Johnson.

« La balle est dans le camp britannique », a-t-il estimé.

Ces propos sonnent comme une douche froide après les échos se voulant optimistes venus la semaine dernière du gouvernement britannique.

« Nous avançons, il y a un élan », avait ainsi dit le ministre britannique du Brexit, Stephen Barclay.

Boris Johnson et le président du Conseil européen, Donald Tusk, doivent se rencontrer lundi à New York en marge de l’Assemblée générale de l’ONU.

Le gouvernement de Boris Johnson a « fait des avancées, il semble se diriger vers une reconnaissance du besoin de contrôle », a jugé M. Barnier.

Mais « pour l’instant, ses propositions sont très partielles et nous ne pouvons pas nous contenter d’être très partiels », a mis en garde l’ancien ministre français.

« Il n’y pas d’idéologie du côté de l’Union européenne, uniquement la volonté de trouver des situations qui marchent », a assuré M. Barnier.

Les dernières propositions britanniques, qui n’ont pas été détaillées à ce stade, interviennent six semaines avant la date prévue du Brexit, le 31 octobre.

Boris Johnson souhaite un accord au sommet européen des 17/18 octobre, mais il se dit aussi déterminé à ce que son pays quitte l’UE à la date prévue et refuse de demander aux 27 un report.

Au coeur du problème: le refus par Londres d’accepter le « backstop »(filet de sécurité), cette « police d’assurance » qui doit empêcher le rétablissement d’une frontière physique entre les deux Irlande afin de préserver la paix mais aussi le marché unique européen.

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