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Burkina: Faible affluence dans certains marchés de bétail à la veille de la Tabaski

A la veille de la célébration de la fête de la Tabaski, communément appelée « fête du mouton », il…

A la veille de la célébration de la fête de la Tabaski, communément appelée « fête du mouton », il n’y a pas une affluence des grands jours dans certains marchés à bétail de la capitale burkinabè, a constaté APA, samedi à Ouagadougou.Si Certains carrefours et abords de voies de Ouagadougou grouillent de monde (commerçants et acheteurs de moutons), les marchés officiels de bétail manquent d’affluence.

«L’affluence n’est pas encore au rendez-vous dans le marché. Les clients trouvent que les prix des moutons que nous leur proposons sont élevés», se plaint Aboubacar Kaboré, vendeur de moutons au marché de bétail de Tanghin, côté centre-Nord de Ouagadougou.

M. Kaboré a justifié cette faible affluence par l’existence de points de vente anarchiques de moutons dans la ville de Ouagadougou et l’incapacité de la municipalité à faire respecter les règles en la matière.

De l’avis du commerçant de bétail, les responsables municipaux de Ouagadougou devraient prendre des mesures pour empêcher la vente de moutons, de façon anarchique, dans les rues et carrefours de la ville, car, poursuit-il, «cela constitue une concurrence déloyale, au détriment de nous autres vendeurs installés dans les lieux de vente habilités».

Aboubacar Kaboré pense que la situation socio-économique du pays a également une influence sur le marché de bétail, en cette veille de la fête de tabaski.

«La cherté de la vie au Burkina Faso y est aussi  pour quelque chose en ce sens que la situation économique du pays ne  permet pas à beaucoup de citoyens de s’offrir un mouton pour la fête», a-t-il argumenté.

Salifou Nikiéma, vendeur de moutons au marché de bétail de Tampouy, vers la sortie Nord de la capitale burkinabè, regrette que les gens se renseignent à propos des prix plus qu’ils n’achètent le produit.

 A l’écouter,  la morosité du marché est telle qu’il n’arrive à écouler  qu’entre deux à cinq montons par jour. «Ce qui n’était pas le cas les années antérieures», a-t-il opiné. 

M. Kaboré du marché de Tanghin a précisé qu’il dispose d’une soixantaine de têtes et en a écoulé seulement une vingtaine en une semaine. 

Pour leur part, certains clients se plaignent du coût élevé du mouton de Tabaski sur les différents marchés.

«Les moutons coutent cher. Il y a des moutons qui coutent 250 000 FCFA, 300 000 FCFA et même 400 000FCFA», a fait remarquer Rosine Ouiya, tenant la corde de son mouton qu’elle vient d’acheter.

Mme Ouya a confié avoir acheté  son mouton de Tabaski à 200 000 francs, après moult tractations avec les vendeurs.

De son côté,  Adama Ouédraogo, client rencontré au marché de Tampouy, estime que les prix de moutons sont plus abordables cette année, comparativement à l’année dernière. 

«Je me suis d’abord renseigné au bord des rues où sont positionnés des vendeurs avant de venir au marché de bétail où j’ai pu acheter un mouton à 55 000 francs CFA», a-t-il poursuivi. 

Selon lui, l’on ne pouvait pas avoir un mouton de la taille de ce qu’il vient de se procurer à ce prix, lors de la Tabaski de l’année précédente. 

La fête de la Tabaski ou la fête d’Aïd- El-Kebir sera célébrée demain dimanche au Burkina Faso, à l’instar d’autres pays de la sous-région.

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