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Burkina: mouvement de soutien à la candidature d’un ex-proche de Compaoré

Un millier de personnes se sont réunies samedi à Ouagadougou pour lancer "Agir ensemble", un mouvement destiné à soutenir la…

Un millier de personnes se sont réunies samedi à Ouagadougou pour lancer « Agir ensemble », un mouvement destiné à soutenir la candidature à la présidentielle de 2020 de Kadré Désiré Ouédraogo, ancien Premier ministre de Blaise Compaoré (1996-2000).

Ce mouvement se veut « une alternative crédible de redressement et de changement qualitatif », a déclaré le vice président du parti, Salif Ouedraogo, à l’issue d’une assemblée générale constitutive.

Bien que militant du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti de Compaoré, Kadré Désiré Ouédraogo avait officialisé, en février, son intention de briguer la présidence. « Je suis prêt à être votre porte-étendard », avait-il lancé à ses soutiens.

L’annonce de cette candidature avait suscité une polémique au sein du CDP, son président, Eddie Komboigo, étant également pressenti pour être le candidat du parti.

L’un des courants du CDP a intégré le nouveau mouvement.

Économiste de formation, Kadré Désiré Ouédraogo, 66 ans, a été président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (2012-2016). Il a également été vice-gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest de 1993 à 1996 et ambassadeur du Burkina auprès de l’Union européenne (2001-2011).

Le Burkina Faso organisera en octobre 2020 la deuxième élection présidentielle post-insurrection, après celle de 2015, remportée par Roch Marc Christian Kaboré, également un ancien proche de Blaise Compaoré.

Après 27 ans de pouvoir, Compaoré avait été chassé fin 2014 par une insurrection populaire.

Le Burkina Faso, pays pauvre d’Afrique de l’Ouest est pris depuis quatre ans et demi dans une spirale de violences, attribuées à des groupes armés jihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda et d’autres au groupe Etat islamique.

Depuis début 2015, les attaques jihadistes, de plus en plus fréquentes et meurtrières, en particulier dans le Nord et l’Est, ont fait plus de 550 morts, selon un comptage de l’AFP.

L’armée burkinabè, qui subit de lourdes pertes – l’attaque la plus meurtrière a fait 24 morts en août – semble incapable d’enrayer les attaques, tandis que la menace, d’abord concentrée dans le Nord, touche plusieurs autres régions du pays, dont les régions de l’Est et de l’Ouest.

L’opposition se montre très critique du pouvoir sur ce dossier.

Un sommet exceptionnel des chefs d’Etat sur la sécurité dans la sous-région doit avoir lieu le 14 septembre à Ouagadougou.

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