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Burkina: un prêtre espagnol et 4 douaniers tués dans une attaque jihadiste

Un prêtre espagnol et quatre douaniers ont été tués vendredi au Burkina Faso lors d'une attaque attribuée à des jihadistes…

Un prêtre espagnol et quatre douaniers ont été tués vendredi au Burkina Faso lors d’une attaque attribuée à des jihadistes contre un poste mobile de douane, a-t-on appris samedi auprès d’une source sécuritaire et de la congrégation du religieux.

« Le Salésien espagnol Antonio César Fernández a été assassiné dans une attaque jihadiste entre le Togo et le Burkina Faso. Le missionnaire de 72 ans a été abattu aujourd’hui (vendredi) vers 15 heures », a annoncé la congrégation des Salésiens de Don Bosco sur son compte twitter.

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a réagi samedi à la mort du prêtre, par un message sur twitter.

« Toute mon affection à la famille et aux collègues du missionnaire Antonio César Fernández et de toutes les victimes de l’attaque terroriste au Burkina Faso. Ma répulsion absolue face à cette attaque et ma reconnaissance aux coopérants et aux volontaires qui risquent leur vie en travaillant dans des zones de conflit », a déclaré le Premier ministre.

Selon une source sécuritaire burkinabè, « une équipe mobile de la douane de Cinkassé, qui avait érigé un poste de contrôle à Nohao (une localité de la province du Koulpélogo, dans l’est du Burkina, proche de la frontière togolaise), a été la cible d’une attaque terroriste ce vendredi vers 17h00 » (locales et GMT).

Un premier bilan vendredi soir faisait état de trois douaniers tués, mais il a été revu en hausse samedi à cinq morts (quatre douaniers et le prêtre espagnol), selon une source sécuritaire.

« C’est l’oeuvre d’un groupe d’une vingtaine d’individus armés qui se sont ensuite enfuis dans la zone forestière », a rapporté une autre source sécuritaire.

Le Burkina Faso est confronté depuis quatre ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières. D’abord concentrées dans le nord du pays, elles se sont ensuite étendues à d’autres régions dont celle de l’Est.

Attribuées principalement aux groupes jihadistes Ansaroul Islam et Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), les attaques ont fait depuis 2015 plus de 300 morts, selon un décompte de l’AFP.

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