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Cameroun : 35 partis à l’assaut des législatives et municipales du 9 février

La campagne pour les législatives et municipales du 9 février débute samedi sur toute l'étendue du territoire avec 35 partis…

La campagne pour les législatives et municipales du 9 février débute samedi sur toute l’étendue du territoire avec 35 partis politiques en lice pour plus de 6,8 millions d’électeurs et 25.000 bureaux de vote, selon les données recueillies par APA auprès d’Elections Cameroon (Elecam), l’organe en charge des scrutins et opérations référendaires.Si a priori aucune entrave ne devrait perturber les opérations de propagande dans la partie francophone, il en est tout autrement des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (NO/SO) où des sécessionnistes, en activité depuis octobre 2016, ont fait part de leur détermination à empêcher toute consultation de cette nature sur un territoire qu’ils considèrent comme indépendant. 

À côté de ces séparatistes, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition) a non seulement annoncé son boycott du double scrutin, mais également engagé une campagne appelant les citoyens en âge de voter à ne pas se rendre aux urnes pour ne pas cautionner «la partition de fait du pays».

Il convient de noter que le Front social démocratique (SDF), premier parti de l’opposition parlementaire et dont la partie anglophone constitue le principal terreau électoral, a connu ces dernières semaines des défections en chaîne de plusieurs de ses plénipotentiaires originaires du NO/SO, sous la pression et les menaces des sécessionnistes.

 Dans cette partie du Cameroun, le pouvoir a instauré le concept de «centres de vote», consistant à regrouper plusieurs bureaux de vote d’une localité dans un seul site sécurisé, afin de limiter d’éventuelles intrusions de combattants séparatistes. À côté de cette stratégie, plus de 700 soldats supplémentaires ont été déployés dans ces zones comptant quelque 1,1 million d’électeurs.

S’agissant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), seul en course dans 17 circonscriptions législatives, il est déjà assuré de 35 sièges à la prochaine Assemblée nationale où il tient déjà 148 sièges sur 180. La même formation contrôle actuellement 87,5% des 360 communes que compte le pays.

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