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Cameroun : deux syndicats de la santé en grève lundi prochain

Le Syndicat national des personnels médico-sanitaires (SYNPEMS) et le Syndicat national des personnels des établissements et entreprises du secteur de…

Le Syndicat national des personnels médico-sanitaires (SYNPEMS) et le Syndicat national des personnels des établissements et entreprises du secteur de la santé du Cameroun (CAP Santé) annoncent, dans un communiqué conjoint publié mercredi, qu’ils seront en grève lundi prochain.«Il règne de nouveau, dans les formations sanitaires publiques, un sentiment de désarroi, de tristesse, d’abandon, de laisser-faire, de frustration susceptible d’altérer la qualité des soins, l’épanouissement des personnels et plonger les personnels vers les mauvaises pratiques tant décriées dans les hôpitaux camerounais», fustige le communiqué cosigné par Sylvain Nga Onana, président de CAP Santé, et Balla Balla, président du SYMPEMS.

Si le gouvernement n’apporte pas des « réponses claires et idoines » à leurs préoccupations, les deux syndicats promettent « un arrêt total du travail jusqu’à ce que des réponses idoines soient apportées à nos revendications ».

La colère des syndicats de la santé s’explique par la non-application par les pouvoirs publics des mesures prises depuis plusieurs années devant améliorer les conditions des travailleurs.

Il s’agit, entre autres, des primes accordées aux personnels médicaux et paramédicaux de l’État relevant du code du travail, des modalités d’attribution des quotes-parts sur l’ensemble des prestations à titre onéreux aux personnels médicaux et paramédicaux exerçant dans les formations sanitaires publiques, de l’harmonisation de l’âge de départ à la retraite, du paiement de l’indemnité de non logement au personnel de la première à la sixième catégorie, de la mise en retraite systématique des personnels atteints par la limite d’âge.

Certaines de ses revendications étaient déjà à l’origine de la grève observée par les personnels de santé des hôpitaux publics, au début de l’année 2017.

Les autorités avaient pris l’engagement d’y apporter des solutions, ce qui n’aurait pas été fait depuis deux ans, d’où leur décision d’initier un nouveau mouvement de contestation.

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