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Cameroun: la justice rejette la demande de libération du leader séparatiste anglophone

La justice camerounaise a rejeté jeudi en appel la demande de libération du leader séparatiste anglophone Sisiku Julius Ayuk Tabe,…

La justice camerounaise a rejeté jeudi en appel la demande de libération du leader séparatiste anglophone Sisiku Julius Ayuk Tabe, arrêté au Nigeria puis extradé au Cameroun, et de neuf autres militants, a déclaré un de leurs avocats à l’AFP.

« La Cour d’appel a rejeté notre demande », a indiqué Me Christopher Ndong, soulignant que les avocats des prévenus allaient « former un pourvoi en cassation dès aujourd’hui ou au plus tard demain ».

Président autoproclamé de l’Ambazonie, nom de l’Etat indépendant que les séparatistes veulent créer au Cameroun anglophone, M. Ayuk Tabe et 46 autres militants anglophones avaient été arrêtés au Nigeria puis extradés fin janvier au Cameroun.

Trois avocats avaient déposé début octobre une demande de « libération immédiate » pour dix d’entre eux, dont M. Ayuk Tabe. Elle avait déjà été rejetée en première instance.

M. Ayuk Tabe et la plupart des autres militants anglophones arrêtés au Nigeria constituaient la branche politique du mouvement séparatiste camerounais, prônant la négociation avec Yaoundé pour arriver à leurs fins.

Depuis la fin 2017, des dizaines de séparatistes ont pris les armes dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Des affrontements entre soldats déployés en nombre et ces séparatistes, regroupés en groupes épars dans la forêt équatoriale, s’y produisent depuis quasiment tous les jours.

Selon des sources concordantes, aux séparatistes se sont ajoutés des bandes armées de bandits et de pillards, qui rackettent les populations et les entreprises.

Plus de 200 membres des forces de défense et sécurité camerounaises ont perdu la vie dans ce conflit ainsi que plus de 500 civils, selon le think-tank International Crisis Group (ICG).

Ce conflit, qui n’a cessé de prendre de l’ampleur, a déjà forcé plus de 437.000 personnes à fuir leur domicile dans ces régions, selon des chiffres de l’ONU publiés début octobre.

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