Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), l’un des principaux partis de l’opposition du pays, Maurice Kamto, a déclaré lundi qu’il ne participera pas aux élections législatives et municipales du 9 février 2020.S’exprimant devant la presse à Yaoundé au terme d’une session de son Conseil national, il a justifié cette décision par les multiples obstructions de l’administration publique à délivrer, à ses candidats, les pièces nécessaires à la constitution de leurs dossiers à la députation et pour les conseils municipaux. Il convient de noter que lundi est la date limite de dépôt desdits dossiers à Elections Cameroon (Elecam), l’organe en charge des scrutins et opérations référendaires.
Dans le même ordre d’idées, M. Kamto, évoquant la situation critique dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où une guerre sécessionniste a cours depuis plus de trois ans, a estimé que les conditions n’étaient pas réunies pour scrutin dans cette partie du pays. À ceci, a-t-il ajouté, la révision du Code électoral s’avère comme un préalable à toute élection crédible.
Arrivé en seconde position (14,23%) à la présidentielle d’octobre 2018 derrière le chef de l’État sortant (71,28%), Paul Biya, le leader du MRC a crié au «hold-up», décrété «la résistance pacifique» et s’est ensuite retrouvé en prison pendant plus de 8 mois avec quelque 130 de ses alliés et partisans. Il a été libéré le 5 octobre dernier, le président de la République ayant décidé de l’arrêt des poursuites judiciaires à son encontre.