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Cameroun : le patronat dresse un tableau «peu reluisant» des réformes économiques

Le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) a qualifié de «peu reluisant» le tableau des réformes économiques mené actuellement par le…

Le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) a qualifié de «peu reluisant» le tableau des réformes économiques mené actuellement par le gouvernement à l’endroit du secteur privé.Au lendemain d’une rencontre avec le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, les milieux d’affaires du pays estiment que la perception dominante, depuis la remise aux pouvoirs publics d’un document portant des propositions de réformes fiscales, traduit leur non satisfaction.

Le président du Gicam, Célestin Tawamba, a tenu à l’exprimer publiquement, le week-end dernier dans la métropole économique, Douala, déplorant que « la récolte (n’ait) pas tenu la promesse des fleurs, car lesdites propositions ont été dévoyées et dénaturées».

Pour Louis Paul Motaze, les attentes du patronat ne peuvent être satisfaites au rythme souhaité par celui-ci, car l’État fait en même temps face à des contraintes telles que la dialectique même de l’impôt, qui veut qu’aucun contribuable ne veuille payer l’impôt.

Le Minfi, tout en mettant en avant les avancées en matière de fiscalité interne et de porte, a également cité, comme contingences, la crise sécuritaire dans l’Extrême-Nord où continue de sévir la secte islamiste Boko Haram ainsi que le conflit sécessionniste anglophone qui fait des ravages dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

Il a aussi donné comme argument les contraintes du programme économique et financier triennal conclu avec le Fonds monétaire international (FMI), notamment ses exigences en matière de critères quantitatifs.

Par ailleurs, Louis Paul Motaze a demandé au secteur privé de proposer un calendrier optimal de rencontres en tenant compte des repères de référence du calendrier budgétaire de l’État.

Toutefois, selon Célestin Tawamba, l’urgence est dans la consolidation d’un climat de confiance entre l’administration fiscale et les créateurs de richesse, en dépit des propositions nouvelles.

«Nous ne pouvons continuer à céder à la peur et à nous contenter des réformettes», a-t-il indiqué.

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