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Cameroun : le PM fait le point sur les filières poisson, lait, riz et maïs

Le développement des filières poisson, lait, riz et maïs, un des principaux vecteurs de l'alourdissement exponentiel de la balance des…

Le développement des filières poisson, lait, riz et maïs, un des principaux vecteurs de l’alourdissement exponentiel de la balance des paiements du pays, était au menu du Conseil de cabinet présidé jeudi par le Premier ministre camerounais, Joseph Dion Ngute.Concernant le poisson, dont les importations sont en baisse de 55% entre 2016 et 2017 en raison de l’augmentation de la production locale pendant cette période, les contraintes liées à la production locale sont, selon le gouvernement, «la pénurie de ressources halieutiques du fait de la position géographique du Cameroun et l’absence des courants fertilisateurs, entraînant ainsi une faible disponibilité de la ressource et partant, une affluence relative des investisseurs dans ce secteur d’activités».

Par rapport au secteur aquacole, il est pour sa part présenté comme encore artisanale en raison de la qualité approximative des intrants, des difficultés de commercialisation des produits issus de la filière et du déficit de qualification de la ressource humaine.

S’agissant de la production du lait, dont les statistiques font état d’une hausse annuelle moyenne de l’ordre de 7% depuis 1994, pour une production estimée à 239.000 tonnes en 2017, le gouvernement justifie la léthargie du secteur par la piètre performance génétique des vaches, la prévalence des maladies à fort impact sur la population laitière ainsi que l’insuffisante appropriation des innovations technologiques par les producteurs.

En ce qui concerne le riz marchand, dont la production locale est estimée à 100.000 tonnes en 2018 couvrant à peine 15% de la demande, avec des importations annuelles se situant à 632.000 tonnes depuis 2010, les pouvoirs publics attribuent sa demande croissante au «changement des habitudes alimentaires des populations lié à l’urbanisation rapide».

Quant au maïs, dont la demande est estimée à 2,8 millions de tonnes en 2019 pour une production locale de 2,2 millions de tonnes l’an dernier, les contraintes liées à sa production à grande échelle sont attribuées, entre autres, à l’enclavement des bassins végétaux, aux difficultés d’accès au foncier, au coût élevé des engrais et pesticides, à la faible accessibilité aux semences améliorées ainsi qu’à la mécanisation insuffisante.

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