Pas le moment de « prendre le match à la légère »: l’Algérie, absente du Mondial, veut se reconstruire avec sérieux, et bien démarrer sa CAN contre le Kenya dimanche, a prévenu samedi son sélectionneur Djamel Belmadi.
« Il ne faut plus prendre ces (petites) équipes à la légère. On a vu un match équilibré hier (vendredi, entre l’Egypte et le Zimbabwe, 1-0). On est plus qu’avertis », a indiqué l’entraîneur depuis Le Caire, où joueront les Fennecs.
Son équipe s’est déjà pris les pieds dans le tapis lors de son premier match de CAN: en 2017, où elle a été tenue en échec par le Zimbabwe (2-2), laissant échapper deux points qui lui ont coûté la qualification au tour suivant. En 2010, le modeste Malawi l’avait battue 3-0.
« On est une équipe qui est en train de se reconstruire et qui veut bien faire », a expliqué l’ancien joueur de Marseille, qui ne veut pas du statut de favori.
« Pour être favori, il aurait fallu avoir gagné une fois en dehors de nos terres (l’Algérie a remporté sa seule CAN en 1990 à domicile). On a été sortis en 2017, on n’a pas été à la Coupe du monde. Il n’y a pas les ingrédients pour être favoris », a-t-il martelé.
« Evidemment, nous avons à coeur d’aller le plus loin possible et pourquoi pas de gagner le trophée. C’est notre esprit de compétititon, comme les autres équipes », a-t-il poursuivi.
Si l’Algérie pouvait répéter ces ratés de 2010 et 2017, « je suis preneur », a plaisanté le sélectionneur français du Kenya Sébastien Migné. « Nous n’arrivons pas en victimes. Sur un match, tout est possible. »
« J’aurais un mal de tête si je devais définir cette équipe d’Algérie tellement il y a d’individualités. A nous proposer un collectif fort pour contrer ces individualités. Parmi celles-ci, je citerai Bounedjah qui est l’un des meilleurs attaquants du monde », a-t-il poursuivi.