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Caracas juge « illégitimes » les sanctions financières américaines

Caracas a qualifié mardi d'"illégitimes" les nouvelles sanctions financières prises par les États-Unis à l'encontre de plusieurs personnalités et entreprises…

Caracas a qualifié mardi d' »illégitimes » les nouvelles sanctions financières prises par les États-Unis à l’encontre de plusieurs personnalités et entreprises au Venezuela, affirmant qu’elles n’étaient pas conformes au droit international.

« Le seul qui peut imposer des sanctions internationales, c’est le Conseil de sécurité (de l’ONU), il s’agit de mesures arbitraires car elles ne respectent aucune loi internationale », a déclaré la vice-présidente vénézuélienne, Delcy Rodriguez, au cours d’une conférence de presse.

Ces sanctions « sont unilatérales car elle sont imposées de manière abusive par un gouvernement et illégitimes car elle n’ont aucune légalité », a-t-elle ajouté.

Caracas également déposé mardi « une plainte » contre les États-Unis auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour dénoncer les sanctions et d’autres « mesures coercitives » dans le domaine commercial à l’encontre du Venezuela.

Les nouvelles sanctions décidées mardi par Washington visent notamment le milliardaire Raul Gorrin, propriétaire de la chaîne de télévision privée Globovision, et une ancienne responsable de l’Office National du Trésor (ONT), Claudia Patricia Diaz.

Selon le Trésor américain, un stratagème, en passant par des officines de change, a permis le détournement de 2,4 milliards de dollars

Ce système a impliqué un autre ancien responsable du gouvernement vénézuélien, Alejandro Andrade Cedeno, lui aussi un ancien Trésorier national, entre 2007 et 2010. Il a déjà été condamné en novembre aux États-Unis à 10 ans de prison pour corruption et blanchiment d’argent portant sur plus d’un milliard de dollars.

Selon l’opposition vénézuélienne, les détournements de fonds liés au contrôle des changes instauré au Venezuela dès 2003 atteignent les 300 milliards de dollars.

Les relations entre les États-Unis et le Venezuela sont actuellement très tendues, le successeur d’Hugo Chavez (1999-2013), Nicolas Maduro s’apprêtant à entamer jeudi un deuxième mandat, dont la légitimité est contestée par l’opposition, Washington, l’UE et plusieurs pays d’Amérique latine.

Le Venezuela dispose des plus grandes réserves de pétrole du monde, mais il est asphyxié par une profonde crise économique et se trouve sous le coup de sanctions financières des États-Unis. Ces sanctions renforcées depuis 2015 visent en particulier des responsables vénézuéliens accusés de violations des droits de l’Homme.

Le gouvernement considère que les sanctions américaines sont à l’origine des graves pénuries alimentaires et de médicaments qui frappent le pays.

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