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Centrafrique : le dialogue cale sur l’amnistie et le partage du pouvoir

Les négociations entre le gouvernement centrafricain et les groupes armés, entamées le 24 janvier dernier à Khartoum (Soudan), se poursuivent…

Les négociations entre le gouvernement centrafricain et les groupes armés, entamées le 24 janvier dernier à Khartoum (Soudan), se poursuivent avec comme pierre d’achoppement l’amnistie et le partage du pouvoir.Selon Ange Maxime Kazangui, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, « toutes les parties espèrent sortir de ce dialogue avec un accord pouvant ramener la paix en Centrafrique. Un projet d’accord de sortie de crise est en phase de consultation ».

Cependant, l’amnistie des groupes armés et leur participation à un gouvernement d’union se heurtent au refus du gouvernement. Pourtant, à en croire Abacar Sabone, conseiller politique d’un des 14 mouvements rebelles, la question de l’amnistie est capitale pour la résolution de la crise.

« La paix n’a pas de prix et il faut tenir compte des populations qui souffrent. Il faut des sacrifices. Si nous voulons la paix, nous devons amnistier certaines personnes et aller au pardon et à la réconciliation nationale. Cela n’est pas une insulte à la mémoire des victimes mais c’est pour sauver ce qui reste », a déclaré M. Sabone.

Selon lui, « la guerre a endeuillé toutes les familles centrafricaines, qu’elles soient chrétiennes ou musulmanes. Elles sont toutes sont concernées par l’amnistie en faveur des groupes armés ».

A propos du partage du pouvoir, Abacar Sabone a fait savoir que les groupes politico-militaires demandent leur participation au gouvernement d’union nationale à la sortie de ce dialogue, non pas pour partager le pouvoir mais pour que les acteurs assurent le suivi des recommandations qui sortiront de la rencontre.

« Personne n’a demandé la partition du pays, personne n’a demandé la démission du président Touadera, démocratiquement élu », a-t-il précisé.

Malgré la tenue de ce dialogue organisé sous l’égide de l’Union Africaine et des Nations Unies, les violences sont encore régulières dans les régions centrafricaines contrôlées en grande partie par les mouvements rebelles.

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