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Centrafrique: un accord de paix doit être paraphé dimanche à Khartoum

L'accord de paix conclu samedi par le gouvernement de Centrafrique et les groupes armés qui en contrôlent la majorité du…

L’accord de paix conclu samedi par le gouvernement de Centrafrique et les groupes armés qui en contrôlent la majorité du territoire sera paraphé dimanche à Khartoum, a annoncé le porte-parole de la présidence à Bangui.

La cérémonie aura cependant lieu sans le président centrafricain Faustin Archange Touadéra qui avait initialement prévu de se rendre à Khartoum, a dit à l’AFP le porte-parole, Albert Yaloké Mokpeme.

Le président tchadien Idriss Déby et son homologue soudanais Omar el-Béchir, également prévus, ne devraient pas non plus assister à la cérémonie, selon leur entourage.

Après avoir été paraphé par les représentants du gouvernement et ceux de 14 groupes armés, l’accord devra encore être formellement signé « dans les prochains jours » à Bangui, à une date non précisée, a indiqué le porte-parole de la présidence.

L’accord obtenu samedi et annoncé en début d’après-midi par le gouvernement centrafricain, devait encore être « affiné », selon Smaïl Chergui, commissaire à la Paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA) qui a supervisé les négociations.

Samedi soir, M. Chergui annonçait dans un tweet que l’accord avait été « finalisé (..) permettant au peuple centrafricain de s’inscrire sur la voie de la réconciliation, la concorde et le développement ».

Un des porte-paroles des groupes armés, Igor Lamaka, avait lui aussi affirmé samedi soir qu’un « compromis » venait d’être trouvé, « au nom de l’unité, de la concorde et de la réconciliation nationale, c’est la paix qui a gagné ».

Les négociations de Khartoum, lancées le 25 janvier à l’initiative de l’UA et de l’ONU, ont rassemblé les principaux chefs des groupes armés et une importante délégation gouvernementale.

Aucun détail sur le contenu de l’accord obtenu n’avait été divulgué dimanche avant qu’il ne soit paraphé au Soudan.

D’importants points de désaccord, en particulier sur la question de l’amnistie des responsables de crimes et d’exactions, avaient entraîné jeudi une suspension des négociations.

En Centrafrique, pays de 4,5 millions d’habitants en guerre depuis 2013, pas moins de sept accords de paix ont été signés en cinq ans, sans qu’aucun n’aboutisse au retour de la stabilité.

La Centrafrique, ancienne colonie française classée parmi les pays les plus pauvres au monde, est cependant riche en diamants, or et uranium. Les groupes armés, qui contrôlent de 70% à 80% du territoire, s’y affrontent pour le contrôle de ces richesses.

Ils s’opposent régulièrement aux quelque 12.000 soldats et policiers de la Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca) qui tente en vain d’empêcher les violences.

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