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Chypre: décès à 72 ans de l’ancien président Demetris Christofias

L'ancien président de la République de Chypre Demetris Christofias est décédé vendredi à 72 ans, un mois après son admission…

L’ancien président de la République de Chypre Demetris Christofias est décédé vendredi à 72 ans, un mois après son admission à l’hôpital en raison de problèmes respiratoires, a indiqué son médecin.

Le médecin personnel de l’ancien président, Michael Minas, a confirmé le décès de Demetris Christofias à l’agence de presse chypriote CNA, précisant qu’il était mort à 17h36 (14H36 GMT) vendredi à l’Hôpital Général de Nicosie.

Selon le médecin, Demetris Christofias souffrait de « sérieux problèmes respiratoires » qui ont empiré et sont devenus incurables la semaine dernière.

Des hommages de l’ensemble de la classe politique chypriote ont aussitôt afflué.

« C’est avec une grande tristesse que j’ai appris la mort de Demetris Christofias. En tant qu’hommes politiques, nous avons avancé sur des chemins parallèles pendant des années, mais toujours pour le bien du pays », a déclaré l’actuel président Nicos Anastasiades, présentant ses condoléances à la famille de M. Christofias.

Cet homme politique chevronné a été le sixième chef d’Etat de la République de Chypre de 2008 à 2013, devenant ainsi le premier président communiste de l’île méditerranéenne mais aussi d’un pays de l’Union européenne.

Russophone, il a effectué une partie de ses études à Moscou et a dirigé le parti communiste chypriote (Akel, Parti progressiste des travailleurs) de 1988 à 2008. Il a été président de la Chambre des représentants de 2001 à 2008.

Il a été largement tenu pour responsable de la crise financière qui a touché le pays en 2012 et a conduit l’île à solliciter en 2013 un plan de sauvetage auprès de bailleurs internationaux. Sa cote de popularité avait alors chuté.

C’est aussi sous sa présidence que 13 personnes sont mortes dans l’explosion en 2011 d’une cargaison d’armes iraniennes à destination de la Syrie saisie en 2009 sur la base navale de Mari (sud). L’explosion avait aussi détruit la principale centrale électrique de l’île.

Une enquête publique menée peu après le drame avait démontré la responsabilité de Demetris Christofias, qui avait insisté pour que la cargaison reste à Chypre afin de maintenir ses liens avec la Syrie et l’Iran, mais son immunité présidentielle lui a évité les poursuites pénales.

Plusieurs partenaires de M. Christofias au sein de sa coalition avaient alors quitté le gouvernement.

Demetris Christofias s’était retiré discrètement de la vie publique après sa défaite à l’élection de 2013 face au conservateur Nicos Anastasiades.

Demetris Christofias était marié et père de trois enfants.

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