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Cinq choses à savoir sur la Lettonie

Cinq choses à savoir sur la Lettonie, pays balte qui élit samedi ses députés et pourrait offrir le pouvoir à…

Cinq choses à savoir sur la Lettonie, pays balte qui élit samedi ses députés et pourrait offrir le pouvoir à un parti pro-Kremlin.

– Centenaire oui, mais –

Gouvernée pendant des siècles par les chevaliers prussiens, les rois polonais ou suédois, puis les tsars russes, la Lettonie proclame son indépendance en 1918, dont elle n’a joui que la moitié du siècle qui a suivi.

Envahie d’abord par l’URSS en 1940, en vertu d’une entente germano-soviétique, elle est occupée l’année suivante par la Wehrmacht. Puis l’Armée Rouge revient en 1944 et le pays est annexé sous l’appellation de République socialiste soviétique de Lettonie. Il ne retrouvera l’indépendance qu’en 1991, à la veille de l’effondrement de l’URSS.

– Solstice d’été –

A la recherche de leur identité nationale – et régionale, avec leurs voisins lituaniens et estoniens – les Lettons renouent volontiers avec d’anciennes coutumes païennes.La plus visible est la fête du solstice d’été.

Le jour le plus long de l’année, des milliers de Lettons vont chanter et danser autour de feux dans les parcs et les forêts. La tradition voudrait également que ce soit une nuit d’amour libre, voire anarchique et non protégé, tradition que certains Lettons justifient par le besoin impérieux de relancer la faible natalité de leur nation.

Une autre tradition importante pour l’identité nationale sont des rassemblements de milliers de personnes de tous âges qui chantent en choeur. Tous les cinq ans, le Festival des Chants et Danses se déroule sur la Grande scène du Mezaparks (parc forestier) à Riga.

– A l’ombre de la Russie –

Ayant fait partie de l’empire russe – même si elle était dominée par les grands propriétaires germano-baltes – puis occupée par l’URSS, la Lettonie a subi plusieurs périodes de russification et d’immigration.

Aujourd’hui, un habitant sur quatre est russophone et dans les familles mixtes, nombreuses, il est fréquent qu’on parle russe plutôt que letton.

A côté du parti Harmonie, très populaire dans la minorité russophone, un autre parti de gauche, Union Russe, se veut défenseur des intérêts de celle-ci et organise des manifestations pour défendre la place de la langue russe dans les écoles des minorités nationales, menacée par une réforme destinée à promouvoir le letton.

Si les relations personnelles de tous les jours entre les Lettons et les russophones sont bonnes, l’ombre du Kremlin reste un facteur très présent dans les mentalités. Aussi, le parti Harmonie est-il sorti l’an dernier de son accord de coopération avec le parti Russie Unie de Vladimir Poutine, sans toutefois aller jusqu’à condamner l’annexion de la Crimée.

– Cuisine pour amateurs de simplicité –

Les Lettons le reconnaissent volontiers eux-mêmes, leur cuisine nationale, dont la matière première de base sont les pommes de terre, est « simple » et ne figure pas parmi leurs titres de gloire.

« Disons-le, elle est pire que la cuisine allemande, et nos fromages n’ont rien à voir avec les fromages français », avoue un habitant de Riga. Reste que le plat national, « rosols » trouve des amateurs et certains le jugent savoureux. Il s’agit de petites pommes de terre écrasées avec les petits pois marinés, cornichons, petites saucisses et carrés de viande, le tout mélangé avec de la crème aigre et de la moutarde.

– Riga, cité multiculturelle –

Riga est la plus grande ville des pays baltes. Sur 1,9 million de Lettons, un tiers, soit plus de 650.000 personnes, y vivent officiellement, et en fait leur nombre pourrait être plus important, de nombreux Lettons préférant éviter de s’y enregistrer. La proportion des russophones y est importante et la langue russe semble dominante dans les rues et les magasins. On y entend aussi de l’ukrainien, du bélarusse et du polonais.

En revanche, les rues et l’architecture des monuments font penser à un port allemand: pendant plusieurs siècles la ville était dominée par une élite germano-balte. Et le Marché central de Riga, l’un des plus grands d’Europe, est situé dans d’anciens hangars à zeppelins. La ville avait abrité dans le passé une importante communauté juive parlant yiddish et allemand, presque entièrement exterminée par les nazis. Une seule synagogue a échappé à la destruction pendant l’occupation du pays par les nazis et les Soviétiques.

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