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Commission européenne: Barnier renonce à être candidat au sein du PPE

Le Français Michel Barnier, négociateur en chef de l'UE pour le Brexit, a annoncé vendredi qu'il renonçait à présenter sa…

Le Français Michel Barnier, négociateur en chef de l’UE pour le Brexit, a annoncé vendredi qu’il renonçait à présenter sa candidature au sein du PPE (droite) pour la prochaine présidence de la Commission européenne.

Sur Twitter, il a écrit « avoir pris la décision de ne pas présenter sa candidature au congrès du Parti populaire européen (PPE) à Helsinki, les 7 et 8 novembre prochains ».

« Il est de mon devoir et de ma responsabilité de poursuivre les négociations sur le Brexit jusqu’à la fin », a ajouté le négociateur européen.

M. Barnier était régulièrement cité dans la presse pour succéder au Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, même si beaucoup considérait qu’il pouvait être pénalisé par le calendrier de plus en plus serré des négociations avec le Royaume-Uni, dont la sortie de l’Union européenne est prévue pour la fin mars 2019.

En 2014, il avait été candidat au sein du PPE pour devenir président de la Commission européenne, mais cette formation lui avait finalement préféré M. Juncker.

Pour l’instant, seul l’Allemand Manfred Weber, le chef de file du PPE au Parlement européen, s’est lancé officiellement pour la droite européenne dans la course à la présidence de la Commission le 5 septembre dernier.

Parmi ses rivaux potentiels, l’ancien chef de gouvernement finlandais, Alexander Stubb, pourrait se déclarer la semaine prochaine.

Au niveau européen, le PPE regroupe diverses formations de droite et de centre-droit, comme Les Républicains en France, la CDU et son parti-frère bavarois CSU en Allemagne ou encore le parti Fidesz du Premier ministre hongrois Viktor Orban.

La date-limite pour déposer sa candidature au sein de cette formation est le 17 octobre.

Lundi à Berlin, le président des Républicains (LR), Laurent Wauquiez, avait déclaré qu’il soutiendrait M. Barnier s’il se portait candidat au sein du PPE pour la présidence de l’exécutif européen, qui échappe à la France depuis le long mandat de Jacques Delors (1985-95).

Selon la presse d’outre-Rhin, la chancelière Angela Merkel voudrait que le prochain président de la Commission soit allemand, quitte à abandonner ses prétentions sur la Banque centrale européenne (BCE).

Le Parlement européen plaide pour que l’un des candidats des partis représentés dans cette institution — « les Spitzenkandidaten » dans le jargon européen — devienne président de la Commission.

Mais nombre de chefs d’Etat et de gouvernement — comme Emmanuel Macron — ne sont pas favorables à ce mode de nomination, qui les dépossède d’une partie de leur pouvoir, puisqu’il donne l’avantage au chef de parti arrivé en tête aux élections européennes.

Pour être confirmé dans ses fonctions de président de la Commission, il faut cependant et dans tous les cas obtenir la majorité des voix au Parlement européen.

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