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Coronavirus et crise anglophone à la Unr des journaux camerounais

Le Covid-19 maintient en haleine les journaux camerounais parus lundi, avec en prime le retour en surface de la crise…

Le Covid-19 maintient en haleine les journaux camerounais parus lundi, avec en prime le retour en surface de la crise sécessionniste anglophone qui fait réagir les victimes d’atrocités.Elle ne doit pas faire partie des bonnes nouvelles, l’annonce, relayée par La Météo, de François Xavier Etoa, ex-président du Comité camerounais de biosciences : le Covid-19 disparaîtra à travers le monde dès les mois de juin-juillet-août. Localement, il estime qu’au sortir de cette autre guerre imposée au Cameroun, l’évaluation globale se chiffrera certainement en centaines de milliards FCfa. D’ici là, note L’Œil du Sahel, les finances publiques tentent de résister au marasme sanitaire.

Il est également le bienvenu, ce renfort apporté à ses compatriotes par l’ancien goléador international Samuel Eto’o Fils dont Essingan salue la grandeur d’âme. L’ex-capitaine de la sélection de football, explique le bihebdomadaire, a engagé sa fondation sur le terrain de la sensibilisation, distribuant par ailleurs des kits sanitaires et alimentaires aux populations démunies.

N’empêche, réplique EcoMatin, pour le moment, c’est le secteur des transports urbains et interurbains qui connaît une violente sortie de route, les recettes subissant de plein fouet les conséquences des restrictions gouvernementales en matière de distanciation sociale. Autre domaine d’activité, les médias à capitaux privés, déjà en pleine tempête financière et que la crise sanitaire est en train d’entraîner dans les abîmes. Un groupe d’éditeurs publie ainsi une lettre ouverte au président Paul Biya, décrivant «un état de fragilité et de dénuement indicible» et sollicitant son concours.

Pendant ce temps, constate Émergence, le nombre de morts du coronavirus est passé de 22 à 42 à travers le pays en deux jours seulement. Au total, a décompté Défis Actuel, le Cameroun enregistre déjà 1017 cas, 42 morts et 305 guéris depuis la première notification, le 6 mars. Et, alors que les protocoles de traitement ont été adoptés, le Cameroun, fait observer Mutations, connaît une rupture des stocks de la chloroquine, l’un des médicaments essentiels dans ce schéma de prise en charge.

Moins connu cet autre phénomène de la maladie que soulève le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, c’est la stigmatisation, qualifiée de «double peine» et dont sont victimes à la fois les malades et le personnel soignant, objet de moqueries et critiques, amenant le gouvernement à mettre fermement en garde les personnes coupables de telles attitudes.

Battez-vous contre le coronavirus : l’épidémie sera désastreuse, surtout dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest plongées dans une guerre sécessionniste depuis octobre 2016, s’écrie The Post. C’est le moment, signalent NewsWatch et The Guardian Post, pour les victimes des atrocités des séparatistes, d’adresser une pétition à l’ambassadeur américain à Yaoundé. L’étau se resserre autour des auteurs d’atrocités commises par les activistes de la république autoproclamée d’Ambazonie, renchérit The Herald Tribune qui prédit des jours plus sombres ceux basés aux États-Unis, sous le coup de poursuites judiciaires.

Mais qui peut affirmer que les États-Unis ne sont pas des soutiens du terrorisme ambazonien ? s’interroge Municipal Updates, évoquant également la pétition signée de centaines de victimes, et appelant l’administration Trump à ne pas encourager la poursuite d’activités séparatistes impardonnables dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest à partir de son sol.

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