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Corruption au Sénégal : 36 dossiers instruits en 2016 par l’OFNAC (rapport)

L'Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) au Sénégal affirme, dans son rapport de 2016, avoir…

L’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) au Sénégal affirme, dans son rapport de 2016, avoir instruit 36 dossiers portant sur des faits supposés de corruption et reçu des plaintes et dénonciations dont 80% concernent l’administration publique.Parmi ces 36 dossiers, 25 sont ouverts en cours d’année, 11 autres en 2015 et les 10 ont été finalisés dont quatre transmis à l’autorité judiciaire, renseigne l’OFNAC dont les grandes lignes du rapport figurent ce mercredi dans les colonnes du quotidien national Le Soleil.

Ainsi, le rapport fait état d’une « persistance des faits supposés de corruption avec l’administration publique qui ravit la palme au secteur privé », qui concentre, lui, 20%.

Concernant la répartition des dossiers par domaine d’activités, l’essentiel des plaintes et dénonciations concerne « le foncier, les régies financières, les transports terrestres (62%) », ainsi que « la santé, l’éducation, l’hydraulique (22%) ». Les secteurs de la pêche, de l’agriculture, de la justice et de l’habitat suivent avec « 16% ».

Quatre dossiers  ont été transmis à l’autorité judiciaire, auprès notamment de la Magistrature et la Division régionale des transports terrestres de Dakar, « dont certains agents sont indexés dans des pratiques frauduleuses », note le rapport.

Il ajoute que des dossiers sont « en instance ou en cours d’instruction ». Ils sont relatifs à l’affaire de la société Vivo Energy Sénégal Holding Limited et Shell Sénégal « pour faits présumés de transfert financier illicite, fraude fiscale et blanchiment de capitaux d’une valeur de 40 milliards au détriment du peuple sénégalais ».

ODL/cat/APA

Les autorités locales ont lancé des recherches pour en savoir davantage sur l’attaque.

Sénégal-Afrique-Agriculture-Elevage

Eau et pâturages, source des conflits entre éleveurs et agriculteurs (étude)

APA – Dakar (Sénégal) Par Oumou Khary Fall – L’accès à l’eau et aux pâturages « est à l’origine des conflits entre les agriculteurs et les éleveurs », soutient Ngoni Amu, auteur d’une  étude sur le pastoralisme et la sécurité en Afrique de l’Ouest et du Sahel.

Selon la chargée d’analyse et de recherche au Bureau des nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et du Sahel (UNOWAS) qui présentait son étude, mardi à Dakar, la difficile cohabitation entre agriculteurs et éleveurs « est souvent aggravée par la faible présence de l’Etat de droit, les manipulations politiques, la pression démographique, le changement climatique et la présence d’armes légères dans la région ».

Ces violents conflits entre agriculteurs et éleveurs sont notés dans la plupart du temps dans les zones déjà instables du nord et du centre du Nigéria, du nord Mali, mais surtout en Guinée forestière (Guinée), a-t-elle souligné, relevant toutefois que le malentendu ne règne pas partout et qu’il existe des localités où les deux protagonistes entretiennent des relations pacifiques basées sur des échanges économiques et une bonne coopération

Rédigée avec la collaboration du département de l’agriculture, de l’environnement et des ressources en eau et le département des affaires politiques, de la paix et de la sécurité de la CEDEAO, cette recherche a porté sur six pays d’Afrique de l’ouest : Burkina Faso, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger et Nigéria.

Son objectif principal était d’évaluer les causes et les moteurs des conflits impliquant des éleveurs en Afrique de l’Ouest et du Sahel et de recommander des stratégies de prévention.

« Une bonne compréhension des questions liées au pastoralisme et à la sécurité au niveau régional est nécessaire pour l’efficacité des politiques publiques, ainsi que pour une bonne couverture médiatique impartiale et équilibrée, » a souligné Ngoni Amu, préconisant d’abord « des mesures urgentes » pour résoudre les conflits et ensuite « des efforts de plus long terme » pour leur prévention.

Certains pays de la CEDEAO comme le Sénégal ont déjà élaboré des codes pastoraux complets et possèdent des mécanismes locaux de résolution des conflits par le dialogue, a rappelé Ngoni Amu.

Selon elle, « il existe de bonnes pratiques locales dont on peut s’imprégner en terme de prévention des conflits et de coexistence pacifique. La région devra capitaliser davantage ces deux exemples ».

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