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Corruption au Zimbabwe: prison pour un ancien ministre de Mugabe

Un ministre de l'ex-président zimbabwéen Robert Mugabe a écopé de deux ans et demi de prison pour corruption, première condamnation…

Un ministre de l’ex-président zimbabwéen Robert Mugabe a écopé de deux ans et demi de prison pour corruption, première condamnation infligée à un haut responsable de l’ancien régime, a rapporté vendredi The Herald.

« L’ancien ministre de l’Energie Samuel Undenge a été condamné à une peine de prison de deux ans et demi pour abus de pouvoir », a rapporté le journal d’Etat sur son site.

Il a été reconnu coupable d’avoir accordé, sans appel d’offres, un contrat à une entreprise de relations publiques appartenant à un haut responsable du parti Zanu-PF, au pouvoir depuis l’indépendance en 1980.

Lors de son procès, l’ancien ministre de 62 ans avait nié les charges qui pesaient contre lui.

Il est le premier ministre du régime Mugabe à être condamné depuis la démission forcée en novembre dernier de Robert Mugabe, lâché par l’armée et la Zanu-PF après trente-sept ans de pouvoir autoritaire.

Les militaires avaient justifié leur intervention pour éliminer les « criminels » de l’entourage du chef de l’Etat, en l’occurrence les partisans de son ambitieuse épouse Grace Mugabe, décidée à remplacer le moment venu son mari.

M. Mugabe a finalement été remplacé par son ancien bras droit Emmerson Mnangagwa, rival de Grace Mugabe, qui s’est engagé à lutter contre la corruption. Mais ses détracteurs lui reprochent d’avoir peu fait en la matière.

Depuis novembre, plusieurs ex-ministres de M. Mugabe ont été inculpés de corruption et d’abus de pouvoir, notamment Ignatious Chombo (Finances), Walter Chidhakwa (Mines) et Makhosini Hlongwane (Sports). Leurs procès sont en cours.

Grace Mugabe est sur la sellette dans plusieurs dossiers, dont une affaire d’exportations illégales d’ivoire de contrebande qui lui auraient rapporté des millions de dollars, selon la presse gouvernementale.

La condamnation de Samuel Undenge intervient dix jours avant les élections générales du 30 juillet, dans lesquelles Emmerson Mnangagwa est candidat à la présidentielle.

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