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Corruption en Argentine : un vice-ministre, des chefs d’entreprises interpellés

Le chauffeur du ministère, un vice-ministre et des chefs d'entreprise sont les principaux personnages du nouveau scandale de corruption qui…

Le chauffeur du ministère, un vice-ministre et des chefs d’entreprise sont les principaux personnages du nouveau scandale de corruption qui a éclaté cette semaine en Argentine.

– Les cahiers du chauffeur –

Le personnage-clé de cette affaire est Oscar Centeno, chauffeur du vice-ministre de la Planification, Roberto Baratta. Sur des cahiers d’écoliers, il écrivait avec luxe détails ses allées et venues avec des sacs remplis de centaines de milliers de dollars entre ministère, sièges d’entreprises, résidence présidentielle de Nestor et Cristina Kirchner… Interpellé, il s’est mis à table. En espérant obtenir la clémence de la justice, il a décidé de collaborer avec le juge Claudio Bonadio.

Les huit « cahiers de la corruption » d’Oscar Centeno ont été remis en janvier à un journaliste d’un des principaux quotidiens argentins, La Nacion. En avril, il les a remis à la justice.

– Kirchner et ses fonctionnaires –

Le vice-ministre de la Planification Roberto Baratta est le responsable de plus haut rang détenu dans cette affaire. Son chef, le ministre de la Planification Julio De Vido est déjà emprisonné dans le cadre d’une autre affaire de corruption. Au total, près d’une dizaine de fonctionnaires de ce ministère sont sous les verrous.

Les cahiers d’Oscar Centeno sont accablants pour l’ancien président Nestor Kirchner, mort en 2010. Le juge Claudio Bonadio, en charge du dossier, a convoqué pour le 13 août Cristina Kirchner (présidente de 2007 à 2015), qu’il considère comme le chef hiérarchique du mécanisme de corruption.

– Les chefs d’entreprises –

Huit chefs d’entreprises sont soupçonnés d’avoir versé des pots-de-vin et ont été interpellés. C’est la première fois que des responsables de grandes sociétés sont inquiétés par la justice. Certains sont politiquement liés au Kirchnerisme, d’autres pas du tout, comme Javier Sanchez Caballero, l’ancien patron de IECSA, une société du Groupe Macri, fondé par le père du président Mauricio Macri.

– Le juge –

Le juge Claudio Bonadio a instruit plusieurs dossiers impliquant Cristina Kirchner et ses proches. Il a déjà demandé, en vain, la levée de son immunité. Mme Kirchner et le juge Bonadio ont souvent eu des mots : elle l’accuse de « persécution politique ».

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