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Côte d’Ivoire: 4,7 millions ha de terres affectées à la culture du café-cacao

Plus de 4,7 millions d'hectares (ha) de terres en Côte d'Ivoire sont affectées à la culture du café et du…

Plus de 4,7 millions d’hectares (ha) de terres en Côte d’Ivoire sont affectées à la culture du café et du cacao, selon des données indiquées vendredi par le Bureau national d’études techniques et de développement (BNETD), dans le cadre d’un Projet de surveillance spatiale des terres (SST).Selon la répartition de l’occupation du sol et de l’utilisation des terres, il ressort une superficie de 4 797 006 ha, soit une couverture de 14,89% au plan national pour le binôme café et cacao, 613 278 ha pour la culture de l’hévéa (1,9%) et 1 390 322 ha concédés à l’anacarde (4,31%).  

Ces données ont été livrées par M. Fernand Balé, directeur du Centre d’information géographique et du numérique du BNEDT, lors d’une présentation du projet Surveillance spatiale des terres de Côte d’Ivoire, à l’auditorium de la Primature, à Abidjan-Plateau.

La Côte d’Ivoire dont le couvert forestier a été détruit à plus de 80%, dispose aujourd’hui de 3 427 963 ha de forêts, soit une couverture nationale de 10,64% au regard des résultats satellitaires, qui révèlent en outre une occupation de 440 152 ha pour le binôme palmeraie-cocoteraie (1,37%).

Quant aux habitats humains, 466 028 hectares de superficies de terres sont bâties dans tout le pays soit un taux de couverture de 1,45%. Ainsi, 53% des terres en Côte d’Ivoire sont affectées à usage agricole. La savane, elle, couvre la partie nord du pays soit 28% du territoire, tandis que la forêt dégradée représente 2,7 millions d’hectares.  

François Kouablan, directeur de Cabinet, représentant le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, Joseph Séka Séka, a salué la production de la carte d’occupation du sol par le BNEDT, ce qui permet au pays de disposer d’un géoportail de surveillance spatiale des terres.

Conformément aux exigences de la Convention cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques, les pays engagés dans le processus REDD+ sont appelés à développer des systèmes de surveillance des forêts et des plateformes de partage pour permettre l’implication de tous les acteurs.

Le ministère ivoirien de l’Environnement et du développement durable, à travers le secrétariat exécutif permanent REDD+ (Réduction des émissions de gaz à effet de serre issus de la déforestation et de la dégradation des forêts), a bénéficié du projet Surveillance Spatiale des terres, financé par le premier Contrat de désendettement et de développement (C2D).

Ce résultat est l’aboutissement d’un processus qui se fonde sur des données de 2016 et qui permettent à la Côte d’Ivoire de disposer de données fiables actualisées pour améliorer périodiquement, au fil des années, l’occupation du sol et assurer la gestion rationnelle de ses ressources naturelles.

La Côte d’Ivoire n’a pu actualiser sa carte d’occupation du sol depuis 2004, une « insuffisance » qui vient d’être comblée par cette carte qui devrait être mise à la disposition des collectivités, des Conseils régionaux pour les accompagner dans l’élaboration de leurs schémas d’aménagement du territoire.

L’Agence française de développement  (AFD) a appuyé l’élaboration de cette carte d’occupation du sol en mettant à la disposition de la Côte d’Ivoire des images satellitaires de très hautes résolutions dans le cadre du Projet d’observation spatiale des forêts de l’Afrique centrale et de l’Ouest.

 Avec cette carte, la Côte d’Ivoire dispose aujourd’hui d’une carte de référence de l’occupation du sol et de l’utilisation des terres. Cette carte peut être utilisée dans divers autres secteurs, entre autres l’agriculture, la foresterie, le foncier et l’aménagement.

La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao avec près de 2 millions de tonnes.

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