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Côte d’Ivoire: EMA-i, une application mobile de surveillance des maladies animales

L'Organisation des Nations-Unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) appuie l'Etat ivoirien à travers la Direction des Services Vétérinaires (DSV) dans…

L’Organisation des Nations-Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) appuie l’Etat ivoirien à travers la Direction des Services Vétérinaires (DSV) dans la mise en œuvre de l’application EMA-i (Event Mobile Application), dont la phase pilote a été évaluée du 28 au 29 janvier 2020 à Grand-Bassam, une banlieue au Sud-Est d’Abidjan.L’opérationnalisation d’Event mobile application (EMA-i), un outil innovant de la FAO permettant le rapportage des données sanitaires ainsi que la déclaration des maladies en temps réel et le renforcement du système de surveillance et d’alerte précoce du pays, a été présenté au cours d’un atelier bilan du 28 au 29 janvier 2020 à Grand-Bassam. 

L’impact du système EMA-i a été évalué dans neuf départements en Côte d’Ivoire notamment Abidjan, Alépé, Dabou, Bouaké, Katiola, Sakassou, Korhogo, Ferkéssédougou et Ouangolodougou, en 2019 avant l’extension du projet à l’ensemble du pays en 2020.

Le Projet pilote de mise en œuvre de l’application EMA-i (Event Mobile Application) a permis d’assurer la maîtrise de l’outil par les agents de terrain, de combler les éventuelles insuffisances et de proposer des solutions aux difficultés rencontrées.

L’écosystème du projet et les résultats obtenus ont été débattus lors de cet atelier d’évaluation qui a par ailleurs permis de faire ressortir les forces et les faiblesses en vue d’une application efficace de l’outils dans le futur.

Au cours des évaluations du système de surveillance des maladies animales en Côte d’Ivoire (PVS, JEE, SET), des gaps ont été observés, entre autres, les sous notifications, le rapportage tardif et l’absence d’outil de collecte à temps réel.

L’EMA-i a pour but la collecte et le rapportage en temps réel des données sanitaires à travers une plateforme développée par la FAO (EMPRES-i), au moyen d’un ‘’Smartphone » muni de la technologie Android et améliore la communication entre les acteurs de l’écosystème.

La FAO au cours des deux dernières années a engagé à travers le Programme EPT2/ GHSA des activités en vue de renforcer le système de surveillance maladies animales : la mise en œuvre de l’application EMA-i (Event Mobile Application) à travers une phase pilote.

Outre l’amélioration du rapportage des données sanitaires du terrain au niveau central en temps réel, le projet a permis de former les agents de terrain à l’outil, de définir les rôles et responsabilités des utilisateurs pour établir le circuit d’information.

Il a permis également de définir les listes des maladies à reporter avec l’application, d’établir un accord sur la propriété des données entre les autorités nationales et la FAO, puis d’évaluer l’outil avant l’extension.

Le déploiement de l’outil EMA-i au cours de la phase pilote s’est fait de fin février à septembre 2019. Il a concerné particulièrement dans neuf directions départementales et leurs Postes d’Elevage et de Ressources Halieutiques: Abidjan, Dabou, Alépé, Bouaké, Sakassou, Katiola, Korhogo, Ferkéssédougou et Ouangolodougou en 2019 avant l’extension du projet à l’ensemble du pays en 2020.

Au terme de cet atelier, le ministère des ressources animales et halieutiques a recommandé la mise en place un système de suivi et d’encadrement des agents bénéficiaires de l’application EMA-i, ainsi que la prise en compte de la couverture réseau internet la plus disponible dans les zones de collecte; l’adaptation des puces internet à la fois au réseau 4G et 3G, puis l’extension de la mise en œuvre de l’application EMA-i à tous les services et directions déconcentrées. 

Quant à l’Organisation des Nations-Unies pour l’agriculture et l’alimentation, elle recommande de continuer à améliorer l’outil EMA-i et de mettre à disposition des utilisateurs la version française de la plateforme EMPRES-i, plus adaptée au pays francophones comme la Côte d’Ivoire.    

Les Groupements de défense sanitaire (GDS) représentent le premier maillon du réseau de surveillance et sont en contact direct avec les éleveurs. Dans les localités où ces groupes n’existent pas ou ne sont pas actifs, les éleveurs peuvent contacter directement des vétérinaires privés, ou les Postes d’élevage et Directions départementales. 

Les agents d’abattoir, dans le circuit, collectent également des données épidémiologiques (saisies) et transmettent ces informations à la Direction des services vétérinaires. Les entretiens avec les vétérinaires privés ont révélé que ceux-ci contactent rarement le service public pour la notification de maladies, sauf si celles-ci sont jugées importantes comme dans le cas de l’IAHP (Influenza aviaire hautement pathologique).

Dans le cadre du Programme de Sécurité Sanitaire Mondiale (GHSA), l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID), a accordé un financement à l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en 2014 pour lutter contre les zoonoses émergentes et ré-émergentes en Afrique, Asie et Proche-Orient. La Côte d’Ivoire est un pays bénéficiaire du projet.

Le secteur de l’élevage en Côte d’Ivoire connait depuis quelques années une expansion, qui contribue à hauteur de 4,5% au produit intérieur brut (PIB) national et emploie près de 360 000 personnes. Les principaux animaux utilisés pour l’élevage sont les bovins, les petits ruminants (ovins, caprins), les porcins et la volaille.

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