L’ordonnance d’amnistie ayant permis la libération de près de 800 personnes, dont Simone Gbagbo, passera par l’Assemblée nationale selon les dispositions de la Constitution, a annoncé lundi le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon, lors d’un échange avec la presse.« Une ordonnance a été prise pour l’amnistie, constitutionnellement, lorsqu’une ordonnance est prise, dans l’année où elle est prise, il faut qu’elle passe par l’Assemblée nationale », a indiqué Amadou Gon Coulibaly, lors d’une conférence de presse à la Primature.
Le chef du gouvernement ivoirien a assuré que « cette disposition sera respectée pour l’ordonnance qui a été prise concernant la libération de Mme Gbagbo », certains proches de l’ex-président Laurent Gbagbo et d’autres personnes impliquées dans des affaires judiciaires.
Suite à l’annonce de cette ordonnance d’amnistie ayant permis le recouvrement de la liberté de l’ex-Première dame Simone Gbagbo, plusieurs acteurs de la classe politique ivoirienne ont appelé à la consolidation de cette amnistie par le Parlement.
Justin Koua, président de la jeunesse d’Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (Eds), un mouvement issu du parti de M. Gbagbo, a demandé samedi, à l’instar de plusieurs cadres du Front populaire ivoirien (FPI, opposition, parti de Gbagbo) à la libération des militaires détenus dans le cadre de la crise postélectorale de 2010-2011.
Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé à la veille de la commémoration du 58ème anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, le 6 août dernier, une amnistie concernant environ 800 personnes dont Simone Gbagbo, à l’exception des soldats impliqués de la crise postélectorale.