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Côte d’Ivoire : meeting commun inédit des deux principaux partis d’opposition

Plusieurs milliers de personnes ont assisté samedi à Abidjan à un meeting politique réunissant pour la première fois les deux…

Plusieurs milliers de personnes ont assisté samedi à Abidjan à un meeting politique réunissant pour la première fois les deux principaux partis d’opposition en Côte d’Ivoire, le FPI et le PDCI, possible préfiguration d’une alliance électorale en vue de la présidentielle d’octobre 2020.

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), dirigé par l’ex-président Henri Konan Bédié, et le Front populaire ivoirien (FPI) de l’ex-président Laurent Gbagbo, ont placé ce meeting commun et inédit sous le leitmotiv de la « réconciliation nationale ».

« Nous vivons un grand jour, le PDCI et le FPI sont ensemble pour sauver la Côte d’Ivoire », a déclaré à la tribune le secrétaire général du FPI Assoa Adou. L’ex-Première Dame Simone Gbagbo était également présente pour le FPI.

« Ce meeting, c’est un meeting de préparation, il y en aura d’autres » dans tout le pays, a déclaré en écho le numéro deux du PDCI Maurice Kakou Guikahué, appelant les militants à « rester mobilisés ».

Le mot « alliance » n’a toutefois pas été prononcé, et aucun programme de campagne n’a été annoncé.

Anciens ennemis jurés, les deux anciens présidents ivoiriens s’étaient rencontrés fin juillet à Bruxelles, où M. Gbagbo réside en liberté conditionnelle en attendant un éventuel appel de son jugement d’acquittement devant la Cour pénale internationale de La Haye.

Après avoir rompu il y a un an avec le parti du président Alassane Ouattara, au pouvoir, le PDCI de M. Bédié cherche à construire un front commun d’opposition, qui a pris le nom de Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP), afin de gagner l’élection présidentielle de 2020.

Des représentants de Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale lui aussi en rupture de ban avec le pouvoir, étaient présents au meeting.

« Le RHDP (parti au pouvoir), le sait : 2020, c’est le terminus », a lancé le député Alain Lobognon, qui représentait Guillaume Soro.

Le scrutin présidentiel de 2010, dont les résultats avaient été contestés, s’était soldé par une crise post-électorale qui avait fait 3.000 morts. M. Ouattara avait été déclaré vainqueur. La Côte d’Ivoire espère éviter un scénario similaire de violence électorale pour la présidentielle de 2020.

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