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Côte d’Ivoire/université: libération d’un leader syndical, reprise des cours lundi

La justice a remis en liberté le dirigeant du premier syndicat des professeurs d'universités publiques de Côte d'Ivoire, Johnson Zamina…

La justice a remis en liberté le dirigeant du premier syndicat des professeurs d’universités publiques de Côte d’Ivoire, Johnson Zamina Kouassi, après dix jours d’incarcération pour « troubles à l’ordre public », ouvrant la voie à une reprise des cours lundi à la principale université du pays, a-t-on appris samedi de source syndicale.

« Le camarade Johnson Zamina Kouassi, secrétaire général et porte-parole de la Coordination nationale des enseignants-chercheurs (Cnec), a été « remis en liberté », a expliqué à l’AFP Théodore Gnagna Zadi, président de la plateforme qui regroupe une cinquantaine de syndicats de fonctionnaires.

Toutefois, le syndicaliste reste poursuivi pour les chefs d’inculpation de « troubles à l’ordre public et politique, séquestration, flagrant délit, injures », pour lesquels il avait été déféré, le 19 février, à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan.

Le Cnec a décidé de « la suspension pour deux semaines de son mot d’ordre de grève » et appelé à la « reprise des cours à l’université le lundi prochain », a-t-il ajouté à propos de l’université Félix Houphouët-Boigny, la principale de Côte d’Ivoire.

Ce mouvement, qui touche également les enseignants des écoles primaires et secondaires, paralyse tout le système éducatif du pays.

L’université Félix Houphouët-Boigny était entrée cette semaine dans sa sixième semaine de grève et l’arrestation de M. Zamina Kouassi avait aggravé une situation déjà tendue. Elle compte 60.000 étudiants et 2.300 professeurs, selon les chiffres de la Cnec, qui se présente comme indépendante et premier syndicat chez les professeurs du supérieur.

Les grèves dans le secteur public sont récurrentes en Côte d’Ivoire depuis deux ans, malgré la signature en août 2017 d’une trêve sociale de cinq ans moyennant le paiement sur plusieurs années d’arriérés de salaires pour environ 130.000 fonctionnaires, soit 70% des effectifs de la fonction publique.

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