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Couvre-feu au Togo: des plaintes contre les auteurs de bavures

Le Collectif des associations contre l'impunité (CACIT) a annoncé, ce vendredi, des plaintes contre les auteurs des bavures commises par…

Le Collectif des associations contre l’impunité (CACIT) a annoncé, ce vendredi, des plaintes contre les auteurs des bavures commises par les forces de sécurité et de défense sur les citoyens lors du couvre-feu.« Ces bavures sont avérées et donc nous avons espoir que ceux qui posent de tels actes ne resteront pas effectivement impunis. Nous gardons espoir que dès que nous allons introduire les plaintes devant les juridictions, la justice va faire son travail et que ces personnes vont pouvoir répondre de leurs actes », a déclaré sur RFI, le président du ACIT, Me Claude Amegan.

Cet espoir, l’avocat le fonde sur les assurances données par le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Gal Yark Damehame, au cours d’une de ses interventions sur le sujet, soutenant que  « ces actes de violences et de bavures ne resteront pas impunis et que les auteurs seront condamnés ».

Le couvre-feu débuté au Togo depuis le 2 avril dernier, dans le cadre de l’état d’urgence décrété dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus, donne lieu à des bavures. Passages à tabac et autres voies de faits sur les citoyens surpris dehors au-delà de 20 heures sont enregistrés.

Ces bavures signalées tout au début avaient poussé le ministre de la Sécurité à briser le silence le 4 avril pour rappeler à l’ordre les éléments de la force anti-Covid-19 en charge du respect du couvre-feu. Il leur avait recommandé d’éviter de brimer ceux qui seront pris au-delà de 20 heures, mais plutôt de les emmener avec eux jusqu’au petit matin. « En tout état de cause, aucun cas de voies de fait sur un quelconque citoyen ne restera impuni », avait-t-il prévenu.

Il est allé jusqu’à instituer un numéro gratuit, le 1014, pour permettre à la population de signaler les voies de fait des forces de sécurité et de défense au cours du couvre-feu. Mais manifestement, ces dispositions n’ont pas d’effet dissuasif.

Un journaliste a été violenté dans la nuit de mercredi à Lomé, après une vieille dame quelques jours plus tôt. Frappé jusqu’à éclatement de ses testicules, un jeune homme a rendu l’âme le lendemain. Le gouvernement n’a pas réagi officiellement sur le sujet. Il est également signalé le viol sur une fille à Aného, à l’est de la capitale togolaise.

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