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Covid-19 en vedette dans les quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce jeudi consacrent de larges commentaires aux conséquences de Covid-19 sur le secteur du BTP, au…

Les quotidiens marocains parus ce jeudi consacrent de larges commentaires aux conséquences de Covid-19 sur le secteur du BTP, au pélerinage 2020, au rapport Autorité/population, à la cybercriminalité et aux retombées psychologiques du confinement.+L’Economiste+ rapporte que les chantiers immobiliers ont été limités à quelques structures organisées qui ont maintenu leur activité en assurant un service de transport aux employés et en déployant un protocole de préservation des mesures sanitaires sur les chantiers.

Ainsi, constate le quotidien, les effectifs de nombreuses entreprises du secteur ont été réduits de moitié depuis l’annonce de l’urgence sanitaire et du confinement. Résultat: près de 90% des chantiers sont à l’arrêt. Face à cette situation, les opérateurs (six fédérations, l’Ordre national des architectes, l’Ordre des ingénieurs géomètres, le groupe Al Omrane…) se sont engagés par écrit à maintenir l’emploi, l’activité et le strict respect des normes de sécurité et d’hygiène.

Une semaine plus tard, l’Ordre des architectes a appelé d’urgence à « l’arrêt des chantiers de construction à l’exception de ceux qui présentent un intérêt prioritaire et majeur pour le pays », exigeant «le strict respect des mesures sanitaires préventives et d’un système de visioconférence pour les équipes de maîtrise d’œuvre, les architectes, les ingénieurs…». Les architectes ont ainsi fait un pas en arrière, relève le quotidien.

La publicaion fait savoir que certains opérateurs n’ont pas hésité à accorder des primes à leurs ouvriers pour les maintenir à leurs postes. Mais l’activité se heurte à des difficultés liées à la logistique. « Les camions qui livrent les chantiers ont du mal à circuler et, dans certaines villes, c’est quasi-impossible ». La cadence des chantiers souffre donc de cette situation.

+Al Massae+ estime que le grand pèlerinage à la Mecque, qui a normalement lieu fin juillet, pourrait bien être compromis cette année, reprenant les récentes déclarations du ministre saoudien du «Hajj». En effet, mardi, les autorités saoudiennes ont appelé les musulmans de tous les pays à «suspendre, pour le moment, leurs préparatifs pour le Hajj, au vu de la pandémie du nouveau coronavirus», écrit le quotidien.

 L’Arabie saoudite a ainsi demandé aux musulmans de par le monde d’attendre que la situation se clarifie. Cette annonce, poursuit le journal, intervient quelque temps après la décision prise par l’Arabie saoudite, plus tôt en mars, de suspendre la Omra, le petit pèlerinage, par crainte que le virus ne se répande parmi les pèlerins.

D’ailleurs, Ryad a récemment pris des dispositions sanitaires drastiques dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus, le pays ayant officiellement recensé plus de 1.500 cas de contamination et une dizaine de décès, rappelle le quotidien. La suspension des prières dans les mosquées et celle de tous les vols, notamment vers les deux villes saintes, font partie des mesures de restriction.

En tout cas, dans la situation actuelle et si la pandémie continue ses ravages, le pèlerinage sera forcément suspendu. 

Pour sa part, +Al Bayane+ écrit qu’au Maroc, le rapport Autorité/population s’est potentiellement métamorphosé, aussi bien au niveau de la forme que du contenu, notant qu’il est bien vrai que le nouveau concept usuel de l’Autorité a été longtemps tenté en vue de mettre en avant l’apaisement social escompté.

Subitement, ce binôme « Autorité et population » allait connaître une nette évolution, en ces moments de synergie contre le mal, souligne le quotidien, ajoutant que l’Autorité s’allie en réelle « complicité » avec les citoyens, à tel point que cette « antipathie » qui prévalait auparavant s’effritait, en période de tensions.

Certes, l’épidémie aura laissé, sans nul doute, des dégâts en vies humaines et en coups fatals à l’économie nationale, poursuit-il, faisant savoir qu’elle aura insufflé dans les veines de la population d’autres manières de se tenir, fondées sur les valeurs du sens du devoir de la vertu du dévouement.

Ce serait, à coup sûr, l’échafaudage sur lequel le pays serait en mesure de bâtir l’édifice d’un Maroc nouveau, basé sur le principe de la confiance mutuelle, de la discipline et du sérieux, conclut l’auteur de l’article.

Sur un autre registre, +Aujourd’hui le Maroc+ souligne que le confinement décidé il y a quelques semaines par les autorités a provoqué une baisse de la criminalité dans le pays.

Par contre d’autres formes de criminalité prospèrent particulièrement en cette période de confinement : il s’agit bien évidemment de la cybercriminalité, indique le journal.

Les citoyens ont donc un rôle important à jouer dans la lutte contre cette criminalité en ligne, à côté bien sûr des efforts fournis par les services de sécurité, fait-il remarquer, ajoutant que les gens doivent ainsi être plus sensibilisés aux risques qu’ils encourent lorsqu’ils se connectent sur la Toile.

De son côté, +l’Opinion+ écrit que le repli sur soi n’est plus seulement entre pays mais devient national et individuel, avec le confinement.

En dehors de l’information qui circule en boucle, entre vérité médicale et fake news, entre gestion de la crise et plan de protection de la santé des citoyens, l’aspect psychologique est en train de prendre le dessus, suscitant psychose, crainte du présent et incertitude sur l’avenir, fait savoir la publication.

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