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Crimée: réouverture du lycée de Kertch une semaine après la tuerie

Le lycée technique de Kertch où un élève a méthodiquement tué au fusil vingt personnes et blessés plus de quarante…

Le lycée technique de Kertch où un élève a méthodiquement tué au fusil vingt personnes et blessés plus de quarante autres a rouvert ses portes mercredi, exactement une semaine après la tuerie.

Alors que de grandes bâches ont été tendues pour cacher les dégâts causés par la bombe qu’a également fait exploser Vladislav Rosliakov, 18 ans, les élèves de l’établissement ont repris les cours dans un bâtiment qui n’avait pas été touché par la tuerie.

La rentrée des classes s’est déroulée dans une atmosphère calme, selon un journaliste de l’AFP. Quelques élèves étaient venus avec leurs parents et deux gardes surveillaient l’entrée de l’établissement, la police étant également déployée autour du lycée.

Une centaine d’élèves de quatrième année — la dernière du cursus — ont été envoyés en stage pour permettre au lycée de fonctionner le temps que le bâtiment principal soit à nouveau disponible, a déclaré mardi le dirigeant de la Crimée Sergueï Axionov, cité par des médias locaux.

Il a ajouté que le bâtiment principal rouvrira dès la semaine prochaine.

Le tueur, un élève du lycée, s’était habillé pour imiter la tenue d’Eric Harris, l’un des deux auteurs de la tuerie de Columbine qui avait fait 13 morts aux Etats-Unis en 1999.

Décrit par des proches comme « passionné d’armes » et désireux de se venger de ses camarades et de ses professeurs, le jeune homme avait d’abord fait exploser une bombe au deuxième étage de l’établissement avant de tuer froidement des élèves et employés avec un fusil à pompe, selon les témoignages et des images de vidéosurveillance diffusées par la télévision russe.

Il s’était ensuite suicidé dans la bibliothèque du lycée.

Il s’agit de la pire tuerie en milieu scolaire de l’histoire de la Russie, où la législation sur les armes est très stricte.

Le président Vladimir Poutine a blâmé « le résultat de la mondialisation » et des « réseaux sociaux et d’internet », qui ont selon lui permis l’importation en Russie du phénomène des tueries de masse en provenance des Etats-Unis.

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